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Derrière les mots et les photos

« Le papier ne refuse pas l’encre » affirme le dicton. C’est vrai. Mais en regardant de plus près, entre les lignes des articles du magazine, on y verra sur le papier quelques secrets de sa fabrication. Reportage.

« Le papier ne refuse pas l’encre » affirme le dicton. C’est vrai. Mais en regardant de plus près, entre les lignes des articles du magazine, on y verra sur le papier quelques secrets de sa fabrication. Reportage.

A Pantin, chaque mois le magazine fédéral sort des rotatives de l’imprimerie Napoléon Alexandre. Quelques jours plus tard, accompagné du magazine confédéral, il est distribué dans les boites aux lettres des quelques 44 000 adhérents de la FCE. Mais le magazine commence sa vie un mois et demi plus tôt, quand les membres de l’exécutif sous la conduite du secrétaire général définit son contenu éditorial. Les thèmes à traiter, le nombre de pages, le dossier central. Le compte à rebours est alors lancé. Ecriture, relecture, correction, mise en pages, photos et illustrations, tout doit être prêt dans les temps et numérisé afin que l’imprimeur réalise au moment fixé son propre travail.

Il est 9 h 45 ce matin, mais les salariés de l’imprimerie sont à pied d’œuvre depuis 6 h 00, le début de leur journée. Ici, il n’y a pas d’équipe de nuit. Dans le local de conduite et sur le pupitre de commande et de contrôle de la rotative quadrichromie, tous les paramètres de réglage ont été ajustés et vérifiés. Les cuves d’encres aux quatre couleurs primaires sont remplies : noir ; rouge (magenta) ; bleu (cyan) et jaune. Par un savant dosage des mélanges, toutes les couleurs nécessaires à ce nouveau numéro seront réalisées. Textes et photos, tout est réglé au dixième de millimètre.

En « tête » de machine la première bobine de papier blanc a été installée et la feuille est engagée sur le premier rouleau. Le four de séchage a atteint sa température de fonctionnement : 450°. Alors d’un geste, la machine démarre et l’on voit après quelques secondes sortir les seize pages, huit par huit et tête bêche, en recto verso. Avec des gestes précis et leurs yeux experts, les deux conducteurs vérifient le repérage ainsi que le respect des couleurs demandées, notamment la couleur orange du logo fédéral. Pliage, agrafage, et déjà les numéros se retrouvent en piles, presque prêts pour l’envoi.

Curieuse, l’équipe fédérale pose un tas de questions. Et nos interlocuteurs ne sont pas de reste, ils répondent, commentent en connaisseurs et en parlent avec passion. Ils présentent leurs machines et leurs spécificités. « Sur celle-là, moins imposante car plus petite, on imprime en deux couleurs votre syndicalisme hebdo (SH) ». Un peu plus loin, le massicot tranche d’un coup et sans difficulté, avec une précision chirurgicale une épaisseur de papier digne de celle d’un dictionnaire.

Et pour l’environnement ? Là encore les réponses sont précises. « Notre imprimerie a obtenu le label « Imprim’vert ». C’est la reconnaissance de notre engagement à réduire les impacts de notre activité sur l’environnement. Ainsi on n’utilise pas de produits toxiques, on sécurise les liquides dangereux et on élimine tout déchet pouvant nuire à l’environnement. Il en est notamment des solvants nécessaires à certaines opérations de nettoyage ». Et notre guide d’ajouter, « les encres que nous utilisons sont certifiées d’origine végétale tandis que nos papiers ont reçus les labels PEFC et FSC, gages que les bois utilisés pour leur fabrication sont issus de forêts gérées durablement, respectueuses de la biodiversité ».

Et la visite dans les ateliers nous permet également de voir les plaques en aluminium, supports des textes qu’il faut imprimer. Elles sont toutes récupérées et recyclées.

Au final, cette visite commentée a permis de satisfaire notre curiosité et nous a laissé une… Bonne impression..

Dans les papiers de la FCE

« Faire un geste pour l’environnement ». Au-delà des mots et des slogans, c’est au cœur des différents bureaux situés dans l’immeuble des fédérations, avenue Simon Bolivar, à l’étage de la FCE que chacun, qu’il soit délégué fédéral, secrétaire administrative, chargé de mission ou membre de l’exécutif, est invité à utiliser d’une façon plus réfléchie l’un de ses matériaux de base : le papier. Il en est de même pour les fournitures de bureau.

Ainsi, chacun est invité à réfléchir s’il doit impérativement imprimer tous les messages électroniques qu’il reçoit. Si c’est le cas, l’impression doit être privilégiée en recto-verso.
Une démarche engagée qui permet d’observer que tous les documents, souvent documents de travail et qui n’occupent que le recto d’une feuille, sont désormais récupérés pour être utilisés sur l’autre face restée vierge, soit en impression, soit en papier de brouillon ou pour la prise de notes, etc. De la même façon chacun est invité à se poser la question de la nécessité des impressions en couleurs.

Du côté des fournitures, l’accent est mis sur la réutilisation des produits, tels les classeurs, chemises et sous-chemises.

Quant aux polices de caractères utilisées pour la rédaction des textes, elles peuvent être adaptées, notamment s’il faut imprimer le document. Ainsi, la police« ecofont » permet d’économiser de 20 à 25 % d’encre.

Et, s’il faut se résoudre à mettre les papiers à la poubelle, chacun doit veiller à trier ses déchets : les papiers d’un côté et les gobelets plastiques du café ou de la fontaine d’eau de l’autre. Pour mettre son attitude en conformité avec ses idées. « Faire ce que l’on dit, tout simplement ».

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