L’été est là et avec lui les vacances, le soleil et la mer. Les images des premiers départs massifs en vacances au bord de la mer suite à la mise en place des congés payés en 1936, résonnent en nous et avec elles un peu de bien-être et d’insouciance après les mois de travail et de soucis. Il est intéressant de se rappeler que malgré cette impression moderne d’accélération du temps, l’acquisition des congés payés est récente : nés dans les années 1920 dans quelques entreprises, ils deviennent un droit de 2 semaines en 1936, 3 en 1956, 4 en 1969 et 5 en 1982.
Il est aussi important de bien distinguer congés payés et départs en vacances : moins de la moitié des Français partent en vacances aujourd’hui. Les raisons sont diverses mais la situation financière est invoquée à plus de 50%. Les effets de la crise sont là et les inquiétudes sur l’avenir persistantes. Evidemment, les situations sont contrastées, notamment selon les niveaux de ressources. Les études montrent que plus de 75% des classes «dites» aisées partent en vacances contre 32% des plus modestes, et l’écart continue à se creuser.
Depuis 2012, le taux de départ moyen reprend son niveau d’avant 2008 mais les modalités ont changé. Les vacances à l’étranger se réduisent, la durée s’est raccourcie et les départs de plus de deux semaines sont rares. On observe ainsi un étalement des départs dans l’année au profit de séjours plus courts et moins lointains. Ce phénomène est la résultante de plusieurs facteurs : coût, durée et rythme de travail annualisé et optimisé entre période basse et haute et un besoin de « souffler » plus fréquemment.
Pour les militants de la FCE, la question des vacances fait partie de l’activité syndicale : que ce soit dans les politiques des CE pour faciliter le départ mais aussi pendant la période estivale par l’information et la protection des saisonniers. L’agenda social se poursuit notamment avec la conférence sociale des 7 et 8 juillet. Pas de miracle attendu mais des attentes fortes à concrétiser pour l’investissement, l’emploi, les jeunes et la qualité de vie au travail. C’est l’heure de faire les bagages pour les plus chanceux. Pour ceux qui seront en congés au mois d’août, tenez bon ! Pour ceux qui partiront au mois de juillet : lâchez prise ! Si vous avez lu cet édito, ce n’est pas encore gagné… Les vacances c’est le moment de laisser le boulot et le stress de côté, « c’est n’avoir rien à faire et toute la journée pour le faire ».
Bonnes vacances à toutes et à tous !
