L’expérimentation « déclenchement du développement » se termine. Elle s’adressait aux militants, voire aux « adhérents + », d’une section syndicale d’entreprise (SSE). Objectif : répondre aux difficultés que rencontrent les militants dans leur démarche de syndicalisation. Les interventions, sur 4 fois une journée, se font au cœur de la section. Elles se centrent sur la proposition d’adhésion. Le syndicat doit jouer un rôle de relais prépondérant. 16 SSE des IEG ont expérimenté cette formule.
Après 18 mois de mise en œuvre, l’appréciation est plutôt positive. Selon les militants, la dynamique collective s’enclenche pendant les interventions. Elle permet un travail qui ne repose pas que sur le secrétaire, mais sur une implication plus large. Le rythme est plébiscité, il permet d’accrocher à la démarche. Les intervenants apportent un œil neuf sur les situations rencontrées. Dans certains cas, la démarche a permis de renforcer le lien sections-syndicat.
Petit bémol cependant : les interventions ne s’avèrent efficaces que dans certaines conditions. La première, intervenir auprès de militants fiers d’être à la CFDT. Comment être persuasif auprès des salariés si l’on n’est pas soi-même convaincu ? Deuxième condition, la démarche ne peut s’appliquer qu’à des SSE ayant un minimum de vie collective.
Quantitativement, le bilan est plus mitigé. S’il est indéniable que des adhésions s’effectuent dans les SSE, elles compensent à peine les départs en retraite et autres mutations. Le retour d’expérience servira à l’équipe nationale développement pour sa mise en œuvre d’un outil pertinent. Elle se fera dans un cadre plus large au service de la syndicalisation.