Réuni durant deux jours, le Comité exécutif de la Fédération mondiale des Mines, de l’Energie et de la Chimie (Icem) a dressé le bilan des actions engagées. Il a aussi travaillé à la préparation du prochain congrès qui se tiendra en Thaïlande, en novembre.
Quelques 90 délégués venus de 40 pays se sont rendus à Bruxelles les 10 et 11 mai derniers pour participer au Comité exécutif de la Fédération mondiale des Mines, de l’Energie et de la Chimie (Icem). Menés par le sud-africain Senzeni Zokwana, président de l’Icem, et l’allemand Manfred Warda, son secrétaire général, les débats ont débuté sur les accords mondiaux d’entreprise. Ces accords de responsabilité sociale des entreprises (RSE) précisent les dispositions applicables dans tous les établissements, voire les filiales et quelquefois, cerise sur le gâteau, chez les sous-traitants et fournisseurs d’un groupe. A ce jour, l’Icem a déjà signé douze accords de ce type. Les débats ont souligné les difficultés à suivre l’application de ces accords, car il s’agit de vérifier que les mesures signées s’appliquent bien partout, dans tous les pays…
Autre point à l’ordre du jour, la situation et les conditions de travail faites aux femmes de par le monde. Il n’est qu’à évoquer l’exemple de la Turquie (voir article ci-contre), ou rappeler les inégalités de salaire qui existent dans bien des pays entre les hommes et les femmes, pour mesurer l’ampleur des choses.
Du côté des grandes régions du monde, l’Icem a dénoncé le comportement de certaines multinationales qui aujourd’hui opèrent en Chine en essayant d’empêcher les évolutions, plutôt favorables, envisagées quant au contenu du Code du Travail chinois. Côté pourtour méditerranéen, l’Icem envisage de tenir une rencontre des syndicats de ces pays pour y développer des solidarités et des coopérations.
Les délégués ont aussi préparé le prochain congrès de l’Icem, qui se tiendra à Bangkok en novembre. On y abordera le travail intérimaire, la lutte contre le sida, la RSE et le dialogue social dans les entreprises. Parmi les invités, Guy Ryder, secrétaire général de la nouvelle Confédération syndicale mondiale, a profité de l’occasion pour souligner le rôle « modélisant » que doivent tenir les partenaires sociaux en Europe en termes de négociation. Et rappeler que la syndicalisation reste, de par le monde, l’élément déterminant du rapport de force.