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Danger immédiat

« Au départ, c’est une histoire d’amour et parce que j’étais très amoureuse (…)

« Au départ, c’est une histoire d’amour et parce que j’étais très amoureuse (…) un jour viennent les premiers coups et on s’aperçoit que l’emprise est forte, les coups viennent, mais toujours à un moment donné où on est prête à les recevoir (…) le plus difficile a été de le quitter définitivement (…) à partir du moment où il a commencé à me mettre des coups en me faisant baisser les yeux et en me demandant de me taire comme un chien, là je me suis sentie vraiment très en dangers (…). Moi, je réclame le droit depouvoir quitter quelqu’un sans en mourir. » (Rachel).

Rachel, Louise, Laura, Carole, Jeanne…, elles ont tous les âges et font partie de ces milliers de femmes qui ont subi, subissent ou subiront les violences quotidiennes de leurs maris, compagnons etc…Comment ne pas oublier Jacqueline Sauvage, battue, violée pendant 47 ans et emprisonnée pour avoir abattu son mari et finalement graciée sous la pression populaire. 

En 2019, en France, une femme décédait sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, tous les deux jours. 219000 déclarent avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles. Selon l’étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple, 146 femmes ont été tuées par leur « partenaire », soit + 21% par rapport à 2018. Ces vies fauchées endeuillent des familles et impactent la vie de nombreux enfants, victimes directes ou indirectes de ces drames. Ces chiffres sont à glacer le sang et montre toute l’horreur de cette réalité quotidienne faite de dénigrements, de manipulations, de harcèlement psychologique, d’humiliations, de peurs, de viols, d’angoisses, de honte et de culpabilité. 

Face à ces comportements, à l’indifférence et au silence, il est urgent de pouvoir libérer et reconnaître la parole des victimes, de lever le voile sur une réalité trop souvent dissimulée, et verrouillée à double tour dans l’intimité du foyer. Il est urgent de former l’ensemble des professionnels issus de la santé, de l’éducation, de la justice, des forces de l’ordre, du management etc. Il est urgent d’éduquer les jeunes générations, mais aussi les plus anciennes pour que la violence ne soit pas banalisée.
Certains réflexes simples et actions concrètes peuvent faire la différence. Ecouter, aider, accompagner, protéger, témoigner peut permettre de sauver des vies et d’en reconstruire de nouvelles. Nous pouvons être acteurs pour faire changer les mentalités et ainsi agir pour protéger nos mères, nos sœurs, nos filles, nos amies, nos collègues, nos voisines etc.

En formant ses équipes et en signant la charte de prévention des violences sexistes et sexuelles, la FCE-CFDT s’engage à tout mettre en œuvre pour prévenir et lutter contre les propos, les comportements sexistes et les violences sexuelles et sexistes. Elle s’engage à sanctionner les auteurs lorsqu’ils sont membres de la CFDT. La période de confinement que nous traversons est critique pour les femmes victimes de violences. Soyons tous mobilisés pour lutter, partout, contre ce fléau ! 

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