Nos partenaires

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

D’énormes capacités mises en danger

En cette fin d’année 2006, l’industrie verrière, fleuron du patrimoine industriel national, est malmenée. Il faut dire que le contexte conjoncturel est plus qu’incertain

En cette fin d’année 2006, l’industrie verrière, fleuron du patrimoine industriel national, est malmenée. Il faut dire que le contexte conjoncturel est plus qu’incertain. La pression persistante sur les prix (dans le Verre plat comme dans le Verre automobile), dans un contexte de hausse des coûts énergétiques, accentue les enjeux des coûts de production. L’industrie automobile européenne, à la recherche d’un second souffle, développe alors des bases industrielles dans les zones à bas coûts : en Chine, en Pologne, en Russie. Le Flaconnage et le Verre creux sont impactés par les mêmes contraintes. Et les Verres spécialisés sont menacés.

C’est dans ce contexte qu’en juillet dernier, les Verreries du Languedoc ont perdu 300 emplois, suite au plan de reprise de la Financière La Croix Blanche. Hier, Glaverbel annonçait la fermeture du site de Donchéry qui impacte plus de 100 emplois. Et menace toujours de ne pas remettre en état le four B1 à Boussois, ce qui entraînerait une nouvelle perte d’emplois. Aujourd’hui, c’est le groupe Saint-Gobain qui se désengage du Flaconnage, qui restructure dans le Verre creux, et fait une joint-venture avec Owens Corning pour le Verre technique. Saint-Gobain, comme il avait été annoncé après l’acquisition de BPB, se recentre sur la Distribution et le Bâtiment, ce qui toutefois devrait laisser entrevoir un réel essor de la Miroiterie ! Pour autant, l’état actuel de l’industrie automobile n’encourage pas à l’optimisme pour la fabrication du Verre plat.

Depuis longtemps, la FCE-CFDT dénonce les stratégies d’entreprise basées sur de pures logiques financières. Elles sont catastrophiques pour l’emploi, qui devient alors une simple variable d’ajustement. La FCE a dénoncé être mise devant le fait accompli. Une fois de plus, elle a revendiqué d’être associée en amont des dossiers pour ne pas simplement « gérer » les plans sociaux. Face à la situation générale de l’industrie verrière, la FCE est intervenue auprès des directions d’entreprise pour que les comités de groupe et les comités d’entreprise européens soient saisis. Elle a interpellé le ministère de l’Emploi, et saisira prochainement le ministère de l’Industrie.

Les évolutions seront inévitablement inégales selon les marchés. Pour autant et pour la FCE-CFDT, l’industrie verrière, technologiquement en pointe, toujours à proximité des sites de production auxquels elle reste liée, et adaptée parfaitement aux besoins du développement durable, a sans conteste un avenir.

À LIRE AUSSI

Send this to a friend