Comme chaque année, dans le cadre de l’accord relatif à l’égalité professionnelle et salariale dans les industries chimiques du 22 juin 2008, le comité de pilotage de la Diversité s’est réuni ce 30 juin afin d’étudier la situation dans la chimie.
Deux représentants par organisation syndicale étaient présents, la délégation CFDT était à parité. A noter, une délégation patronale exclusivement féminine.
Ce rapport annuel est construit à partir de données issues en partie de l’enquête annuelle UIC faite auprès de ses entreprises adhérentes. La comparaison d’une année à l’autre n’est pas toujours pertinente, mais les donnés recueillies permettent de réaliser un état des lieux de la situation de l’égalité professionnelle et salariale dans la branche et de mettre en évidence certains écarts.
Tout d’abord, en termes d’emploi, la chimie est la branche la plus féminisée (38%) derrière les industries pharmaceutiques et devant la plasturgie et la métallurgie. Les secteurs d’activités à majorité de femmes sont les savons, parfums et produits d’entretien, les holdings et sièges sociaux, la recherche et le commerce de gros. La proportion de femme est la plus grande dans les métiers à caractère administratif.
Ensuite, en matière de rémunération, la répartition de la population par sexe et par coefficient démontre qu’il existe bien un « plafond de verre » pour les femmes dans les industries chimiques, quelques soient les avenants : la proportion de femmes diminue quand les coefficients augmentent !
Cela est d’autant plus flagrant dans trois des quatre secteurs d’activité à majorité féminine où le salaire mensuel de base des femmes peut être de 15 à 30% inférieur à ceux des hommes.
Enfin,selon le rapport de branche sur la formation 2015 (source UIC) et les données de l’OPCA DEFI, 37 % de femmes ont été formées et la moyenne des heures de formation par salarié selon le sexe en 2015 (salariés ayant suivi au moins une formation dans l’année) est de 26,7 heures pour les femmes contre 29,2 heures pour les hommes.
Ces données ne sont peut-être pas représentatives de toute la branche, mais il est de notre devoir de rester vigilants et de veiller dans nos entreprises au respect de l’égalité professionnelle et salariale. Il faut continuer de lutter pour supprimer toute discrimination entre les hommes et les femmes. Il nous faut agir pour favoriser la prise de responsabilité par des femmes y compris au sein de notre organisation.