Le décès d’un salarié de l’usine de pneumatiques Continental, située à Clairoix dans l’Oise, survenu à l’hôpital de Compiègne le 19 février 2007, vient d’être reconnu comme accident du travail dû notamment à un « stress chronique » par la Sécurité sociale.
La direction de Continental avait pourtant refusé de considérer le décès de ce salarié comme accident du travail. Alors que ce chef d’équipe, âgé de 52 ans, avait chuté le 31 janvier sur son lieu de travail, victime d’un infarctus du myocarde qui devait le plonger dans un coma sans issue de dix-neuf jours.
L’enquête dépêchée par la Sécurité sociale a donc conclu à un refus de prise en charge par la direction de l’usine de cet accident en accident du travail. Un accident, qui dixit le médecin conseil de la Sécurité sociale, fait « suite aux multiples efforts et au stress chronique engendré dans (la) fonction de chef d’équipe ».
Les délégués CFDT de l’usine avaient pourtant, à maintes reprises, mis en garde la direction sur les pressions qu’elle exerce sur l’ensemble des 1 200 salariés du site, et plus particulièrement sur les chefs d’équipe. Et souhaitaient notamment que la direction établisse un état des lieux du stress dans l’usine.
Autant dire que le re-tour aux 40 heures de travail hebdomadaire pour les salariés, aujourd’hui à 37 h 30, représente un danger certain pour leur santé au travail. C’est pourquoi la CFDT a décidé de ne pas signer l’accord proposé par la direction sur le retour aux 40 heures.