Jeudi 11 mars 2009 : colère des salariés de Continental, filiale du groupe Schaeffler, après l’annonce de la fermeture de son site de production, à Clairoix. C’est la disparition du plus gros équipementier automobile du département de l’Oise avec ses 1 120 salariés !
Depuis le début de la crise financière c’est pour la France une fermeture d’ampleur qui est programmée et pour la région, c’est l’avenir de tout un bassin d’emplois qui est menacé. Avec les entreprises prestataires et les sous-traitants, ce sont plusieurs milliers d’emplois qui risquent de disparaître dans cette région.
Et l’Allemagne n’est pas épargnée par les décisions du groupe avec la fermeture de son site de production de Hanovre qui emploie 780 personnes. En Slovaquie, il y a aussi un site qui devra réduire sa production de 20 %.
Depuis plusieurs mois, la FCE-CFDT avait pourtant tiré la sonnette d’alarme sur le risque d’une éventuelle fermeture de l’usine picarde Continental. Un risque à chaque fois démenti par les dirigeants du groupe. Un droit d’alerte avait même été déclenché fin 2008, à notre initiative par le Comité central d’entreprise.
Le choix, fait par la direction, de la fermeture de l’usine de Clairoix n’est aucunement lié à la crise financière. C’est la conséquence de la stratégie du groupe élaborée de longue date, des problèmes de gouvernance, et d’une mauvaise gestion, de conflits entre Continental et son actionnaire principal, le groupe Schaeffler.
Qui prend aujourd’hui les décisions chez Continental, pourquoi le président du Conseil de surveillance a-t-il démissionné ? Pour la FCE, cette situation est totalement inacceptable, notamment au regard des efforts consentis par les salariés du groupe, dont ceux de Clairoix, qui avaient en 2007 cédé au chantage de la direction en passant aux 40 heures de travail hebdomadaire, avec l’assurance de la pérennité du site picard. Situation d’autant plus inacceptable que Continental France affiche un résultat positif en 2008.
Dans un bassin d’emplois déjà durement touché par des difficultés économiques et des restructurations, le Groupe Schaeffler actionnaire principal de Continen tal, doit assumer toutes les responsabilités liées à ses décisions, notamment, la responsabilité sociale qu’il a, tant vis-à-vis des salariés que de la région. La FCE sera là pour rappeler au groupe toutes ses obligations.