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Continental interview richard Feisthauer

Après des élections menées avec brio, la CFDT de Continental Pneus de Sarreguemines s’envole vers le haut du sommet. Rencontre avec Richard Feisthauer, leader et porte-parole d’une section riche et soudée.

Après des élections menées avec brio, la CFDT de Continental Pneus de Sarreguemines s’envole vers le haut du sommet. Rencontre avec Richard Feisthauer, leader et porte-parole d’une section riche et soudée.

MAG FCE : Bonjour Richard, comment expliquer cette envolée de la CFDT ?
Richard : Depuis sa création dans les années 1980, la CFDT a grandi progressivement, mais en restant toujours sur la 3e marche du podium, derrière la CFTC et la CGT. En 2018, nous avons eu l’ambition de faire progresser la section. Notre challenge était de faire de l’adhésion, aller sur le terrain, rencontrer les salariés et essayer de progresser.

MAG FCE : Tâche facile ?
Richard : Pas vraiment, car depuis la création de l’usine, la CFTC se place au 1er rang. Du coup, notre ambition était au moins de détrôner la CGT et de se rapprocher au plus de la CFTC hyper-majoritaire. La nouvelle équipe a su se retrousser les manches et être de tous les combats : NAO, nouveaux accords d’intéressement, égalité hommes-femmes, retraite… il faut savoir qu’il y a eu des grèves assez dures où l’on s’est pas mal engagés. On a su contenir les débats et sortir gagnants.

MAG FCE : Le travail a payé ?
Richard : Oui, on a réussi à détrôner la CGT et à prendre la 2e place sur le podium, avec une progression de 7,09 % des voix et une audience syndicale à 27, 56 %. La CFDT est la seule OS à avoir progressé. On se retrouve à 12 élus, dont 2 femmes. Challenge féminin remporté !

MAG FCE : Justement, comment vous y êtes-vous pris pour féminiser l’équipe ?
Richard : Le 8 mars, on a distribué une rose orange à toutes les femmes de l’entreprise. Cette initiative, entre autres, nous a permis de faire pas mal d’adhésions dans le public féminin. Le résultat est là avec ces 2 élus femmes (Julie et Sylvie). C’est un beau symbole que l’on réédite chaque année. On va devant la presse, on fait une photo avec les roses, c’est bien relaté au niveau local.

MAG FCE : Quel avenir pour la section ?
Richard : Après trente ans de militantisme, je suis en train de passer le flambeau. Etre leader, c’est beaucoup de boulot pour une seule personne. Du coup, avec les 18 militants de la section, on a décidé qu’il y aurait 3 responsables, les 3 « C » (D. Courteaux, F. Cutin et D. Capiali). A eux, aujourd’hui, de poursuivre le travail entamé.

MAG FCE : Est-ce que des actions sont déjà prévues ?
Richard : On essaie de trouver des nouveaux dispositifs pour grapiller des parts de marché avec la direction, pour maintenir l’emploi et garder le maximum de CDI, sans oublier les NAO, les retraites, l’accompagnement des personnes en fin de carrière… On va vers les salariés pour leur expliquer le syndicalisme, répondre à leurs attentes, et régler des problèmes. Ce sont des choses qu’ils n’avaient pas trop l’habitude de voir. Aujourd’hui, ils sont contents, ils attendent le tour de terrain. Il faut quand même savoir qu’on est monté de pas tout à fait 200 adhérents il y a 8 ans à plus de 300 aujourd’hui, et on continue à faire de l’adhésion. Les salariés nous remercient de l’engagement. Pendant les grèves, on a été moteur pour trouver des solutions avec la direction. Aujourd’hui, on a un bon retour de tout ça.

MAG FCE : Dans l’idéal, de quoi auriez-vous besoin ?
Richard : Un accompagnement financier, avec des petits gadgets, un renouvellement vestimentaire… 300 adhérents, c’est un budget qui commence à être conséquent, surtout au moment des élections.

MAG FCE : Un mot pour la fin ?
Richard : Nous avons la chance de pouvoir compter sur Yanegan Weber qui, par son engagement aux prud’hommes, est un gros atout pour notre collectif. C’est important de le citer.

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