Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

Connaître, informer, négocier

Dès le lendemain de la tragédie de Toulouse, notre fédération réclamait la tenue d’un large débat public devant conduire à réviser profondément les modalités de prise en compte des risques industriels.

Dès le lendemain de la tragédie de Toulouse, notre fédération réclamait la tenue d’un large débat public devant conduire à réviser profondément les modalités de prise en compte des risques industriels.

Nous avons ainsi naturellement pris toute notre place lors des 26 tables rondes régionales et de celle, nationale, organisée à Paris le 11 décembre dernier. Nous y avons fait valoir l’importance d’une plus grande implication des salariés pour parvenir à une meilleure sécurité. Une exigence qui passe par le renforcement des prérogatives et moyens du CHSCT et par l’extension de la négociation à tout ce qui concerne la sécurité et l’environnement.

La parole des organisations syndicales doit aussi être entendue au-delà des limites de l’entreprise. Que ce soit dans le Conseil supérieur des installations classées (CSIC) ou dans les Comités locaux d’information (CLI) ou encore dans le Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions (S3PI), nous avons beaucoup à dire et à faire.

Légiférer pour renforcer les CHSCT, donner des moyens supplémentaires aux Drire, accorder la parole à la population sont les engagements du Premier ministre. Tout cela mérite d’être complété, mais va dans le bon sens. Reste que l’expérience nous conduit à attendre avec intérêt et vigilance les décisions qui interviendront au final.

D’autant qu’aujourd’hui, acculé à ses responsabilités, amené à faire profil bas, le patronat de nos secteurs demeure réticent à ce que progresse réellement le contrôle des salariés sur le travail et l’entreprise.

Si, en trente ans, la chimie française a réalisé des progrès considérables en matière de sécurité et de respect de l’environnement, beaucoup reste à faire. La diminution continue des effectifs, la recherche d’une zone de franchise sociale au travers de la sous-traitance, le recours au travail précaire sont le produit d’une gestion des entreprises par les coûts qui contrarie l’atteinte de la sûreté industrielle. Après Toulouse, cette dérive que nous dénonçons depuis des années est simplement devenue insupportable.

La sécurité est un concept global qui couvre les outils de production, l’organisation du travail et les produits. La connaissance de la totalité des risques, la transparence sur leurs réalités et leur maîtrise concertée et négociée doivent s’imposer partout et à tous. C’est la condition pour que les industries à risques, parce que plus sûres, soient acceptées en conscience par les populations.

À LIRE AUSSI

Le parcours militant / parcours gagnant comment la FCE-CFDT décide d’accompagner ses militants
Send this to a friend