Organisée par l’Emcef, notre fédération européenne, et l’Eceg, la fédération européenne des employeurs de la chimie, la 5e conférence paritaire de la chimie européenne a rassemblé quelques 😯 participants venus de quinze pays d’Europe. Une rencontre qui s’inscrit dans le processus de dialogue engagé voilà plus de quinze ans.
Ces rendez-vous annuels sont aujourd’hui précédés de réunions de travail sur des thèmes qui concernent tous les pays de l’espace européen. Il ne s’agit pas encore à proprement parler de négocier, mais de mieux se comprendre, de dialoguer, et de traduire ce travail dans une déclaration commune. L’exercice est intéressant, puisqu’il s’agit pour l’Emcef et l’Eceg de s’accorder sur un texte ensuite rendu public. Il en a été ainsi de la santé et de la sécurité, comme de la formation professionnelle.
Cette année, il s’agissait de valider un texte sur le dispositif Reach, en cours d’examen au Parlement européen. Rappelons que ce dispositif, appelé règlement, aura force de loi afin de protéger les salariés et les utilisateurs de produits chimiques. Aujourd’hui, quelques 1 400 des 30 000 produits répertoriés présentent des caractéristiques de toxicité et de danger suffisamment importants pour que leur substitution soit envisagée. Il s’agit donc de les remplacer progressivement.
Pour la FCE-CFDT, la notion d’autorisation temporaire du produit incriminé et de sa substitution est un élément clé de la réglementation. Il y va de la santé des salariés. Le laxisme observé quant à l’amiante n’a-t-il pas conduit à la catastrophe sanitaire que l’on sait ? A Cracovie, la FCE aura signifié son désaccord avec la déclaration préparée par l’Emcef et l’Eceg, qui indique que les produits ne seraient pas substitués si les employeurs en garantissent une utilisation protégée ou si les conditions économiques ne le permettent pas ! Pour la FCE, les démarches de lobbying des employeurs pour affaiblir la portée du règlement ne sont pas acceptables. L’ambition d’une meilleure santé pour tous n’est pas négociable. Pour autant, la FCE souhaite que les PME et PMI soient aidées dans la démarche de substitution, si cela s’avère nécessaire. Au final, le texte initial proposé par l’Emcef et l’Eceg a été adopté. La FCE, FO, ainsi que des organisations syndicales espagnole, italienne et polonaise, se sont abstenues.