La FCE-CFDT organise, dans le cadre de sa campagne de développement, trois jeux-concours. Un portant sur les actions innovantes qui est maintenant clos. Un autre portant sur les slogans pour lesquels vous pouvez encore voter. Le dernier portant sur les vidéos. Nous sommes allés à la rencontre de deux des collectifs qui ont participé afin de connaître leur motivation et leur retour d’expérience. Nous avons rencontré Joana Kerly-Ayllon, secrétaire générale du syndicat chimie énergie Alpes Méditerranée, et Maxime Le Ru, qui fait partie de la section syndicale « EDF Iroise » du syndicat chimie énergie Bretagne.
Joana et Maxime, pouvez-vous nous dire pourquoi vos collectifs se sont lancés dans cette aventure ?
Joana : Je pense que c’est parce que nous sommes conscients que le développement est le nerf de la guerre mais aussi parce que tout ce qui est innovant nous plaît. De plus, au-delà du fait que ce qui a été voté doit être mis en oeuvre, la campagne nous a offert un espace de libre expression. Ça aurait été une aberration que de ne pas le saisir.
Maxime : La section, nous sommes toujours partant pour réaliser de nouveaux projets ensemble. Par ailleurs, le thème du développement est une préoccupation permanente. Lorsque le secrétaire général du syndicat a présenté la campagne à l’équipe, les idées ont fusé et cela nous a paru tout naturel de participer.
Comment cela s’est-il passé concrètement ?
Joana : au retour du Comité directeur fédéral (CDF), j’ai présenté la note à l’exécutif du syndicat puis au Conseil qui ont décidé de notre implication. Nous nous sommes laissés 15 jours pour réfléchir chacun de notre côté puis nous nous sommes réunis en Comité d’action développement (CAD). Chacun a présenté ses idées. Nous avons eu à choisir entre, par exemple, une parodie de la publicité « Royal Canin » ou bien une version CFDT des petites annonces d’Elie Semoun ou encore une reprise du « Service après-ventes des émissions » qui est diffusé sur Canal +.
Une fois choisi le « SAV des émissions », nous avons déterminé le message que nous voulions faire passer et avons choisi le service aux adhérents. Ensuite, nous nous sommes tous retrouvés la veille d’une réunion à 19 h 00 et nous avons tourné les séquences.
Lorsque le film a été monté, nous l’avons soumis à notre Conseil de syndicat qui l’a validé.
Maxime : à l’occasion d’un repas de travail, nous avons commencé à « délirer » sur tout ce que l’on pourrait faire. Rapidement, l’idée du Tour de France des régions s’est imposée. Nous avons tout de suite pensé à la Corse du fait de sa spécificité (parfois caricaturale) et de la proximité entre les Bretons et les Corses. Nous avons ensuite choisi le Nord pour sa capacité à faire la fête (observé récemment au cours du Carnaval de Dunkerque) Deux d’entre nous ont commencé à écrire des scénarios qu’ils ont soumis au groupe en marge de nos réunions habituelles de travail. Finalement, le plus difficile aura été de trouver une date pour le tournage.
Une question à Maxime. Cela a été facile de tourner la scène où vous apparaissez dans le plus simple appareil ?
Maxime : Oui, même si on s’est posé des questions. Au début, on s’est dit « aller on y va » puis ensuite on s’est dit que c’était peut-être trop osé. Puis finalement, comme il n’y a rien d’indécent et que cela nous a bien fait marrer, on l’a laissé.
Est-ce que le fait d’avoir tourné ces vidéos a changé quelque chose pour votre collectif ?
Joana : pour moi, l’objectif de départ, au-delà du fond, c’était de se rassembler autour d’un projet, de créer une émulation et de passer un bon moment. Le résultat a dépassé mes espérances. Suite à la présentation des vidéos, deux membres du Conseil ont intégré le CAD. Une section a même décidé de tourner un film humoristique pour présenter la CFDT dans l’entreprise. Par ailleurs, le tournage a renforcé la complicité au sein du CAD et de l’exécutif.
Maxime : pas vraiment. On a l’habitude de bosser ensemble, dans cette ambiance. Notre objectif était de nous amuser tout en mettant en avant la Bretagne de façon originale. La première partie de l’objectif est atteint. Pour la deuxième partie, ce sont les internautes qui nous le ferons comprendre.
Quel sont les enseignements que vous retenez de cette expérience ?
Joana : Il ne faut pas avoir peur de sortir du cadre, d’innover, d’être un peu décalé. Cela crée de l’émulation de sortir du « noyau dur » du syndicalisme. Cela peut aussi être ludique et convivial.
Maxime : Je pense qu’il faut prendre du temps pour se retrouver entre militants et qu’il ne faut pas hésiter à se lâcher, cela soude le collectif et cela permet de décompresser.
Vous pouvez retrouver le « Service Après Vente CFDT », le « Tour de France de l’adhésion » et bien d’autres vidéos sur le site Internet de la FCE-CFDT. Pour les visionner, rendez-vous sur www.fce.cfdt.fr et cliquez sur l’onglet « WebTv ».
Les 3 vainqueurs du jeu-concours sur les vidéos seront déterminés par le nombre total de fois où chacune aura été vue.