Nos partenaires

A la une

LA SANTÉ MENTALE : UN DROIT UNIVERSEL

Encart Si, de nos jours, la « santé mentale » fait partie de notre quotidien, cela n’a pas toujours été le cas. Né dans la première moitié du XXe siècle, dans les pays anglosaxons, le concept de mental hygiene s’est rapidement transformé en mental health, dès les années 1960. En France, il faudra attendre les années 1993-1995 pour que la « santé mentale » connaisse enfin une croissance considérable et devienne un référent actif pouvant définir des réalités institutionnelles.

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

Concilier notation et régulation

Encore quelques jours, la parenthèse médiatique sur la présidentielle prendra fin

Encore quelques jours, la parenthèse médiatique sur la présidentielle prendra fin. La crise de l’endettement reviendra rapidement en première page de nos journaux. Une crise toujours surveillée de très près par des agences de notation qui, dans l’esprit du citoyen, font la pluie et le beau temps sur l’économie mondialisée et prennent le pas sur les Etats et la démocratie.

Les agences de notation existent depuis le XIXème siècle. Il s’agit d’une profession qui s’est développée avec le capitalisme et les marchés financiers. La première agence appelée « Dun » date de 1841 et depuis cette époque, ces agences se sont beaucoup développées.

Actuellement 150 agences financières existent dans différents pays dont seulement trois, américaines, ont une vocation mondiale. Appelées les « big three », elles réalisent 94% du chiffre d’affaires de la profession. Leurs noms : Moody’s, Standart & Poors et Fitch Ratings.

Leur rôle est d’évaluer la santé financière d’un état, d’une collectivité, d’un groupe ou d’une entreprise.

Ces agences de notation ne prennent en compte que les seuls critères financiers et sont à juste titre sous le feu de la critique. En effet, quatre problèmes majeurs ont été identifiés. Leur indépendance très contestable puisque l’agence est employée par l’acteur du marché qui souhaite être noté. La situation de quasi-monopole des trois principales agences. L’absence de responsabilité quant aux conséquences des notes qu’elles attribuent, ces notes étant considérées comme des opinions ce qui rend les agences inattaquables. Et leur fâcheuse tendance à ne pas anticiper les problèmes.

Pour illustrer ce dernier propos, on peut citer la bonne notation maintenue pour Enron jusqu’à quatre jours avant sa faillite, ou celle des subprimes qui ont pourtant précipité le monde dans la crise en 2008. Sans parler de l’absence totale de vision sur les comptes de la Grèce.

Une évaluation de la qualité des produits financiers soumis aux investisseurs est une nécessité économique. A défaut de supprimer ces agences, il est essentiel d’introduire une véritable régulation du marché financier et de casser la situation malsaine de quasi-monopole des « big three ».

Dans ce contexte, militer pour une meilleure méthode d’évaluation des marchés financiers, avoir une conception de la notation comme mission d’intérêt général et agir pour éviter les conflits d’intérêts sont des changements politiques indispensables à apporter à un système à bout de souffle.

À LIRE AUSSI

Send this to a friend