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Compagnie rhénane de raffinage Le CHSCT sort le carton rouge !

Depuis le 15 janvier 2002, la Compagnie rhénane de raffinage n'a plus de CHSCT. Les élus et leurs organisations syndicales (CFDT et FO) ont décidé de ne pas cautionner le laxisme de la direction.

Depuis le 15 janvier 2002, la Compagnie rhénane de raffinage n’a plus de CHSCT. Les élus et leurs organisations syndicales (CFDT et FO) ont décidé de ne pas cautionner le laxisme de la direction.

La Compagnie rhénane de raffinage (CRR), où Shell est opérateur majoritaire avec 65 % des parts en association avec Total (8 %), Elf (10 %) et BP (17 %) n’a plus de CHSCT depuis le 15 janvier 2002. Sur ce site où le CHSCT est reconnu pour ses actions innovantes, souvent citées en exemple, la dégradation des rapports avec la direction est devenue insupportable et a conduit le secrétaire CFDT à démissionner, soutenue par l’ensemble des membres toutes organisations confondues.

Depuis de nombreux mois, le CHSCT, à majorité CFDT, a adressé à la direction des demandes de travaux urgents pour la sécurité. Aucune n’a reçu de réponse, positive ou négative. Les élus et leurs organisations syndicales (CFDT et FO) ont décidé de sortir le carton rouge et de ne pas cautionner ce laxisme.

Le problème posé par le CHSCT de la CRR n’est pas strictement une « affaire locale ». Elle concerne la gestion même des groupes pétroliers. Ceux-ci affichent haut et fort que la sécurité est la priorité numéro 1. En fait, la gestion quotidienne démontre que seuls comptent les profits financiers sous la pression des actionnaires. Un exemple : lors d’une commission de travail du groupe raffinage du Shell European Forum, les délégués des différents pays européens ont interpellé le vice président raffinage sur les problèmes d’entretien insuffisant dans les raffineries. Celui-ci a répondu que les directeurs avaient toute latitude pour faire les travaux nécessaires. Ceci est totalement illusoire, quand on connaît la pression faite sur les reports de résultats, les classements comparatifs et autres moyens de gestion poussant à toujours plus d’économie.

L’autonomie est également limitée par les niveaux, relativement faible, d’autorisations d’investissements qui nécessitent l’accord du groupe.

Les cas de Bhopal avec Union Carbide, Amoco Cadiz pour Amoco ou encore AZF Toulouse pour TotalFinaElf devraient mettre les groupes pétroliers en alerte sur les retombées d’une catastrophe sur un site.

Au moment où un projet de loi prévoit le renforcement des prérogatives des CHSCT dans les usines à risques, l’Ufip et les groupes pétroliers doivent mettre tout en œuvre pour permettre aux élus du personnel d’assurer complètement leur mission de prévention. La FCE-CFDT qui est fortement impliquée dans les réunions de concertation avec l’Etat, suite à la catastrophe de Toulouse, et dans la révision de l’accord sécurité pétrole signé avec l’Ufip, soutient totalement la décision des élus de CRR. Ceux-ci attendent que les dysfonctionnements importants entravant leurs missions aient trouvé des réponses concrètes et satisfaisantes sur le terrain pour reprendre leurs mandats.

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