La FCE-CFDT a tenu en début de séance du CoEE d’EDF les 14 et 15 mai à relayer l’exceptionnelle mobilisation du 13 mai par la lecture d’une déclaration en présence de M. Laroche, directeur RH groupe d’EDF. Si la FCE-CFDT reconnaît la nécessité d’une politique cohérente de la mobilité au sein du groupe EDF, elle regrette de se trouver devant un projet élaboré sans concertation préalable qui paraît remettre en cause des règles en vigueur dans l’entreprise mère et des conventions établies (EnBW). Définir des mesures concrètes et équitables, attractives et motivantes reste à faire, sans oublier d’éclaircir les conditions de retour dans l’entreprise d’origine, la protection sociale des salariés, la continuité du déroulement de carrière, la politique de rémunération Dans ces conditions, la FCE-CFDT ne peut en l’état formuler un avis, notant de plus que sont aussi concernés des salariés de filiales non européennes non représentés dans l’organisme. Le dialogue social sur ce sujet doit donc se poursuivre avec la direction du groupe.
Si la FCE-CFDT reconnaît la nouveauté de la démarche d’anticipation et d’accompagnement social des restructurations industrielles, elle précise que seule la concertation et le dialogue au plus près du terrain avec les représentants des salariés permettront d’établir une véritable négociation sur ce sujet difficile. Mais si le projet est ambitieux et socialement intéressant, dans la réalité il est bien pauvre La FCE-CFDT reste persuadée que cette volonté de créer une véritable politique sociale en matière de restructuration aurait dû constituer l’un des éléments principaux d’une contractualisation sur la responsabilité sociale du groupe EDF envers ses salariés. Il s’agit donc là d’un acte de management de la part de la direction du groupe.
La FCE-CFDT s’est déclarée inquiète par la situation financière du groupe. La croissance du chiffre d’affaires et de la dette tient à l’élargissement du périmètre en Grande-Bretagne et en Allemagne. En regard, les mésaventures sud-américaines font baisser les capitaux propres. La dégradation consécutive du ratio d’endettement sur fonds propres favorise le discours libéral prôné sans relâche par nos directions en faveur de « l’inévitable » ouverture du capital L’annonce d’engagements financiers hors bilan en augmentation de 91 % (principalement en Allemagne et en Italie) présage l’accentuation de cette dégradation. Bien sûr, il y a là matière à la plus grande vigilance quant aux conséquences sur les conditions de travail de tous les salariés du groupe et le niveau de l’emploi dans chacune des entreprises qui le constituent.