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Comité d’entreprise européen d’EDF Les attentes

La rédaction du magazine s’entretient avec Marc Ferron, responsable de la délégation CFDT au comité d’entreprise européen d’EDF


La rédaction du magazine s’entretient avec Marc Ferron, responsable de la délégation CFDT au comité d’entreprise européen d’EDF.

Rédaction : Pensez-vous que l’accord du comité d’entreprise européen d’EDF soit un bon accord ?

Marc Ferron : Je pense que le travail de la délégation CFDT au sein du groupe spécial de négociation a été payant. En effet, après de nombreuses séances de négociations, la CFDT a obtenu la modification de deux points qui lui semblaient déterminants pour en faire un bon accord.

Le premier a été la consultation préalable avec possibilité d’émettre un avis sur la politique sociale du groupe EDF en matière de restructuration. Le deuxième permet de débattre d’un problème concernant une seule filiale dans un seul pays concerné. Cela va au-delà de la simple transnationalité imposée par la directive européenne de 1994 qui se limitait, elle, à traiter un dossier concernant deux filiales différentes dans deux pays autres que la maison mère.

Pour la FCE-CFDT, le comité d’entreprise européen (CoEE) doit avant tout favoriser l’élargissement du périmètre au-delà des Etats membres de l’Union européenne pour inclure les pays émergents d’Europe de l’Est (Pologne, Hongrie, République Tchèque). Le CoEE doit permettre l’expression la plus large des représentants des salariés des filiales étrangères. Ce point est crucial. La CFDT s’est battue dès le début des négociations pour imposer une représentation conforme à la dimension du groupe. Il est indéniable que cet accord inclut des dispositions qui vont au-delà de tous les accords déjà connus à ce jour.

Rédaction : Quels seront les axes revendicatifs développés par la CFDT ?

MF : La CFDT est tout à fait consciente que le groupe EDF a besoin aujourd’hui plus que demain de se développer et de se positionner comme le principal leader énergétique européen.
Elle donnera priorité au maintien et à la défense de l’emploi en Europe afin que les évolutions envisagées ne se fassent pas au détriment des salariés. De plus, elle veillera à l’amélioration des conditions de santé, de sécurité et de travail des salariés au sein du groupe. Une attention toute particulière sera portée sur l’établissement d’une véritable politique de protection environnementale, considérée comme un projet tourné vers l’avenir.

La CFDT s’attellera au fur et à mesure à construire un véritable « accord social de groupe » afin d’engager EDF sur un profond respect de sa responsabilité éthique et sociale envers tous ses salariés, et ses partenaires (sous-traitants, collectivités locales, clients). Cette contractualisation doit permettre d’introduire des dispositions favorables et communes dans le contrat de travail de chaque salarié, quels que soient son statut et sa nationalité.

Rédaction : Qu’attendez-vous de ce comité d’entreprise européen ?

M.F : Il faut surtout ne pas tomber dans l’idée toute faite que le modèle EDF est le meilleur ! Il ne s’agit pas d’imposer un modèle français aux filiales européennes, mais avant tout faire en sorte que les différences de culture et d’expérience de chacun constituent le socle d’un partenariat fructueux qui jettera les bases de la construction d’un dialogue social européen efficace.

C’est dans l’optique de développer un projet conciliant progrès économique et social que la CFDT continuera, au sein du CoEE d’EDF et partout ailleurs, de promouvoir les valeurs de service public qui reste, selon nous, le meilleur moyen de préserver l’emploi, la solidarité et l’équité de traitement en Europe.

La CFDT, déjà consciente depuis longtemps de l’enjeu européen, continuera au travers de la création de nouveaux CoEE comme celui du groupe EDF d’établir un dialogue social en Europe. Le chemin parcouru depuis les négociations qui ont duré près de 14 mois est encourageant et nous laisse supposer que ce CEE se construira au fur et à mesure des situations auxquelles il sera confronté. C’est en marchant que l’on apprend…

Une chose est sûre, la CFDT, organisation syndicale européenne et citoyenne est prête à relever le défi et sera pour l’avenir force de propositions pour faire avancer l’Europe sociale dont la pièce maîtresse demeure « le salarié ».
La CFDT doit absolument construire une Europe sociale au sein du comité d’entreprise européen du groupe EDF, en donnant priorité à un emploi de qualité, en étendant dès que ce sera possible les droits de tous les salariés, en exigeant plus de démocratie et surtout en veillant à ce que l’Europe devienne véritablement un rempart efficace contre les effets pervers de la mondialisation.

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