Le comité central extraordinaire de Grande Paroisse s’est réuni le 9 novembre. La direction générale a rappelé la situation de l’usine de Toulouse après la catastrophe. Trente victimes décédées.
Sur les 700 blessés hospitalisés plus de trois jours, quatre le sont encore. Quatre salariés GP sont en rééducation fonctionnelle. Sur le site, 350 salariés assurent l’évacuation des produits et la mise en sécurité et en sûreté des installations qui devraient s’achever fin décembre 2001.
Deux enquêtes sont en cours : l’enquête interne qui est renforcée afin d’étudier toutes les pistes, avec un objectif : comprendre, et l’enquête policière. L’enquête de l’Inspection générale de l’environnement a rendu ses conclusions ; elles seront transmises aux organisations syndicales.
La direction assurera toutes les conséquences financières des études de danger demandées sur les sites de Rouen, Mazingarbe, Bordeaux, Basse Indre. Les 96 sites Seveso de TFE sont soumis à des études de sûreté. La direction s’impliquera dans toutes les tables rondes régionales organisées par le gouvernement.
La mise en place, dès le début du 2e trimestre 2002, d’un plan commercial, industriel d’avenir et d’espoir a été annoncée. La fusion GP/Soferti ne se fera pas comme prévue à la fin de l’année. Le dépôt de Brest cessera ses activités en juin 2002. La situation de Waziers, du contrat de P2O5 à Rouen n’ont pas été évoqués, et pour cause.
Conséquences pour le personnel
Les salariés de Toulouse seront payés jusque fin décembre 2001. Maintien du personnel dont les compétences sont nécessaires pour conserver le site en sécurité et assurer les expertises nécessaires, cela concerne plus d’une centaine de personnes. Mission temporaire sur des sites TFE, Ato ou GP. De nombreux postes ont déjà été proposés à la direction, reste à négocier les conditions.
Une fois les travaux de mise en sécurité et d’évacuation des produits terminés, des mesures de chômage technique seront appliquées à compter du 1er janvier 2002. Un effort de formation sera effectué pour assurer le maintien des compétences (plus 25 % au budget). Les demandes de mutations volontaires devront être confirmées par écrit. Tous ces points seront discutés sur le site de Toulouse, où la CFDT prendra toute sa place afin que les salariés ne soient pas victimes deux fois de la catastrophe.