A quelques semaines de son prochain congrès, qui se tiendra en juin et en visioconférence, le COMEX a débattu de la situation du syndicalisme européen confronté au Brexit, car nombreux sont ceux qui veulent profiter aujourd’hui du Brexit pour diviser et affaiblir le mouvement syndical européen.
L’accord de commerce et de coopération entre l’Union européenne et le Royaume-Uni a été signé. Les modalités de la relation entre le Royaume-Uni et l’UE ont changé, mais les discussions sont loin d’être terminées puisque le Brexit continuera d’impacter tous les secteurs de l’industrie et de la fabrication, tant au Royaume-Uni qu’au sein de l’UE-27, et de nombreuses questions en suspens nécessiteront des négociations et des accords supplémentaires. Alors qu’un « no deal » aurait été désastreux, de nombreuses inquiétudes subsistent quant à l’impact de l’accord sur nos secteurs, les différentes chaînes de valeur, les emplois et les droits du travail.
Face aux divisions politiques entre les Etats-nations et l’UE, qui posent de sérieux défis pour le mouvement syndical européen, nous devons réaffirmer notre engagement en faveur de la solidarité et de la coopération. Cette coopération requiert une nouvelle réflexion quant à notre réorganisation dans l’ensemble du mouvement syndical européen.
Les entreprises multinationales et les gouvernements opportunistes n’hésiteront pas à exploiter et à accentuer les divisions dans le but de réduire les coûts et les normes de travail. Les fédérations syndicales européennes ont joué un rôle essentiel dans le renforcement de la coordination et de la coopération syndicales dans les entreprises multinationales que nous devrons continuer à soutenir.
IndustriAll Europe veillera, lors de son congrès, dans les programmes de travail et les plans d’actions à venir, à la défense des droits existants, et portera l’ambition d’une amélioration pour l’ensemble des travailleurs au Royaume-Uni comme au sein de l’UE.