Le 24 février 2022, le Président dictateur russe, Vladimir Poutine, déclarait la guerre à l’Ukraine. Depuis, le peuple ukrainien vit dans l’horreur, sous les bombardements, des milliers de femmes, d’enfants et d’hommes sont morts. Des centaines de milliers d’Ukrainiens quittent le pays, plus de trois millions aujourd’hui, sous le feu des armes, pour tenter de survivre à cette ignominie. Dans le même temps, la résistance s’organise dans le pays, à l’image du Président Volodymyr Zelensky, les femmes et les hommes se transforment en combattant pour défendre leur liberté face à l’armée russe.
Partout en Europe, la solidarité s’organise, en particulier dans les pays limitrophes qui accueillent les réfugiés, comme en Pologne où près de 1,5 million de personnes n’aspirent qu’à une chose, pouvoir un jour retrouver leur pays et la paix. En France aussi, les collectes, les dons en numéraire, les promesses d’accueil de réfugiés sont légions. Dans les semaines à venir, près de 100 000 Ukrainiens seront dans notre pays et cela fait déjà polémique, sur fond de campagne électorale. Le mouvement syndical national, européen et mondial se mobilise aussi pour prendre part à ce formidable élan de solidarité.
Cette solidarité est salutaire et doit être amplifiée. Elle va de pair avec la condamnation de l’agression russe par l’Union européenne et la majorité de la communauté internationale. Mais, cette condamnation, aussi forte soit-elle, n’est pas pour autant suffisante pour obtenir un cessez-le-feu et encore moins faire stopper cette guerre.
Les sanctions prises par l’Union européenne contre les intérêts de la Russie et de ses oligarques sont des armes économiques et financières fortes que la FCE-CFDT approuve. Elles sont de nature à mettre à mal l’économie russe et ainsi contraindre, nous l’espérons, à un cessez-le-feu. Sans elles, il n’y aurait d’autre solution possible qu’une voix militaire qui provoquerait une escalade vers un conflit mondial qu’il faut par-dessus tout éviter.
Les conséquences sur l’économie européenne et sur nos conditions de vie se font déjà sentir avec la flambée des prix des énergies, des carburants, de certaines denrées alimentaires. La solidarité nationale et le soutien des plus fragiles devront être importants dans les mois à venir. Pour la FCE-CFDT, le boycott du gaz et du pétrole russe est indispensable pour frapper l’économie russe et arrêter de financer indirectement la guerre. Les entreprises et groupes français et européens, encore présents en Russie, n’auront pas d’autres choix à terme que de revoir leur stratégie et il faudrait aujourd’hui, pour accélérer le processus, que l’Union européenne leur impose un départ.