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COLLOQUE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Les jeunes renâcleraient à se syndiquer…

Le syndicalisme a-t-il encore un avenir ? C’est sur ce thème, volontairement provocateur, que 150 adhérents de la CFDT se sont retrouvés le 30 janvier dernier près de Reims, à l’occasion d’un colloque organisé par le Syndicat Chimie Energie de Champagne-Ardenne et l’Union départementale de la Marne.

Le syndicalisme a-t-il encore un avenir ? C’est sur ce thème, volontairement provocateur, que 150 adhérents de la CFDT se sont retrouvés le 30 janvier dernier près de Reims, à l’occasion d’un colloque organisé par le Syndicat Chimie Energie de Champagne-Ardenne et l’Union départementale de la Marne.

Le 30 janvier, le Syndicat Chimie Energie de Champagne-Ardenne et l’Union départementale de la Marne organisaient près de Reims un colloque sur le thème « Le syndicalisme a-t-il encore un avenir ? ». Un thème volontairement provocateur qui aura rassemblé pas moins de 150 adhérents de la CFDT pour en débattre.

D’après l’enquête réalisée par quatre jeunes auprès de 400 étudiants de l’Université de Reims, et dont la présentation des résultats ouvraient le colloque, seuls 19 % des étudiants interrogés envisageraient de se syndiquer lorsqu’ils entreront sur le marché du travail. Une proportion pas vraiment alarmiste, au regard du taux de syndicalisation des salariés en France qui plafonne difficilement à 8 %. Selon l’enquête, les jeunes se déclarent mal informés sur le rôle et l’utilité des organisations syndicales. S’ils arrivent parfois à percevoir l’action des organisations syndicales au travers des reportages médiatiques, pendant les grèves ou les manifestations de rue, le reste du temps, les jeunes ne savent pas à quoi servent les organisations syndicales. Jean-Marc, étudiant de 25 ans habitué aux « petits boulots », apporte son témoignage. Pour lui, l’organisation syndicale est « un produit de consommation. On va vers elle quand on est en difficultés, après on la jette. ». Une remarque qui ne manque pas de semer le trouble parmi les participants…

Les jeunes se déclarent mal informés sur le rôle et l’utilité des organisations syndicales.

Ce qui ne veut pas dire que les jeunes soient incapables de se mettre en alerte pour une action collective. Bien au contraire, explique la sociologue Danielle Potocki Malicet. « Ils sont prêts à se mobiliser sur des choses très ponctuelles. Mais une fois qu’ils ont mené leur action, ils repartent sur des intérêts plus personnels, en attendant la prochaine grande cause. » Outre cette capacité qu’auraient les jeunes à se mobiliser, l’enquête fait ressortir qu’une communication plus adaptée à leurs attentes pourrait combler le fossé entre jeunes et syndicalisme.

Ce colloque aura aussi permis de débattre avec les représentants des principaux partis politiques, à la veille des élections présidentielles. Gérard Filoche, membre du Parti Socialiste, voient lui dans les syndicalistes, les « héros de la vie quotidienne, même si la presse ne s’en fait jamais l’écho, excepté dans les moments de crise ». Quant à Renaud Dutreil, ministre du Commerce et de l’Artisanat, il a reconnu n’avoir aucune connaissance de la réalité des organisations syndicales au moment où, il y a quelques années, il prenait les commandes du ministère de la Fonction publique. Mais le contact avec les organisations syndicales, parfois difficile, l’aurait personnellement enrichi.

Bref, un colloque qui aura été un bel exemple de démocratie participative : enquête auprès d’étudiants, débat entre jeunes et adhérents de la CFDT, échanges avec des responsables politiques. Les animateurs du Syndicat Chimie Energie Champagne-Ardenne sont prêts à remettre le couvert.

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