C’est dans une auberge de jeunesse en plein cœur du quartier du Marais, à Paris, que se sont retrouvés une quinzaine de militants du Caoutchouc pour le comité national de branche. Un cadre inhabituel pour deux jours riches en échanges et en débats.

Maryline Morand, secrétaire fédérale, a fait une présentation de la mise en place des comités sociaux et économiques, et a souligné la nécessité d’avoir des accords de mise en place de CSE comportant des éléments qui améliorent le dialogue social en entreprise, et qui vont au-delà de la loi sur les moyens mis en place. D’où la nécessité d’anticiper en demandant des négociations sur le dialogue social.

Des thèmes plus récurrents ont ensuite été abordés, comme l’actualité de la branche, avec le projet du SNCP d’un agenda pluriannuel soumis aux organisations syndicales, et l’urgence de sanctuariser dans les branches les 4 thèmes de négociation, conformément à la loi. La branche Caoutchouc a aussi acté le fait de s’ouvrir à l’international en participant à un réseau mondial sous l’égide d’IndustriAll Global Union. Un tour des comités territoriaux de branche a permis d’identifier les principales difficultés rencontrées dans les entreprises, la précarisation des emplois, toujours récurrente, et les doutes des salariés dans un contexte anxiogène. Dans les grands groupes, on n’échappe pas aux inquiétudes, avec le désengagement financier de Michelin sur le site de La Roche-sur-Yon, et la baisse d’activité à Roanne.

Chez Hutchinson, c’est toujours l’absence de dialogue social qui plombe le climat, et les excès idéologiques d’une CGT Chimie enfermée dans des fonctionnements d’un autre temps.

Ce CNB s’est poursuivi avec un débat sur le développement et la syndicalisation, l’avenir du syndicalisme et le contexte de réforme à tout crin du gouvernement Macron. Un débat qui a permis d’identifier deux sujets à creuser, la place de chacun dans notre syndicalisme réformiste, et le message fort de la CFDT sur le dialogue social.