Depuis fin 2020, les assurés ayant une couverture individuelle santé peuvent résilier ou changer leur contrat à tout moment après un an d’engagement. Le préavis passe à un mois et, en cas de changement d’organisme, le nouvel assureur fera toutes les démarches.
Si vous voulez faire évoluer votre protection santé, avant de signer,
vérifiez :
> Les délais de carence.
> Si vous avancez en âge, le maintien du tarif, certains contrats augmentant leur tarif progressivement par tranche d’âge (par ex : plus 43% entre 50 et 70 ans).
> Ne tardez pas, certaines mutuelles refusent les nouveaux adhérents dès 65 ans.
Les tarifs pouvant varier du simple au triple, listez vos besoins réels sans faire l’impasse sur la prévention.
Depuis janvier 2016, les entreprises doivent fournir une complémentaire santé collective à leurs salariés, avec prise en charge minima de 50% des cotisations, mais quid des seniors indépendants, ou des retraités, exclus du système ? Selon la Mutualité française, ils dépensent en moyenne 83€ par mois pour la complémentaire, soit 3,5 fois plus que les salariés !
Pour trouver une couverture adaptée, mettez vos besoins à plat :
1 Dressez votre profil de santé
Esquissez votre portrait-robot, récapitulez vos relevés de CPAM, mutuelle, vos dépenses non remboursées (ostéo, pédicure…). Listez les garanties que vous n’utiliserez pas, chaque option alourdit la facture de 2 à 20€ mensuels : inutile de payer une bonne couverture optique si vous ne portez pas de lunettes. Après
60 ans, orthodontie, contraceptifs oraux ou allocations maternité ne sont plus utiles ! Les frais d’obsèques, pas très rentable non plus, car l’option dope les cotisations pendant toute la durée du contrat.
2 Pas d’impasse sur les « soins de ville » et l’hôpital
Ne sous-estimez pas vos futurs besoins : endocrinologue, cardiologue, rhumatologue, urologue, bilans, dépistages, interventions chirurgicales (hanche, fémur, cataracte), etc. Pour un spécialiste (secteur 2) à 80€, la Sécu rembourse 15,10€, soit 70% du tarif de base (BRSS) de 25€ (moins 1€ de participation forfaitaire). Si une mutuelle couvre 100% du BRSS, elle rembourse la différence entre 23€ et 15,10€, votre reste à charge sera de 58 euros : optez plutôt pour un contrat remboursant au minimum 125 à 200% du BRSS.
Contre les risques graves, privilégiez une formule couvrant les dépenses hospitalières (chirurgie et hébergement, chambre particulière, sans limite de durée), au moins pour 200% du BRSS). Si possible, les séjours de convalescence et de rééducation.
3 Dentaire, optique et audioprothèses : modulez le curseur
La mise en place du 100% santé optique et prothèses auditives allège ces postes si les matériels proposés correspondent à vos besoins. Sinon, les coûts varient fortement selon les niveaux de couverture. Ces postes, pas ou peu remboursés par la Sécu, ne sont pas non plus beaucoup indemnisés par certaines mutuelles. Pour limiter le reste à charge, l’accès à un réseau de soins, prévu dans certains contrats, reste un atout.
4 Médecine douce, cures… pour ces « extras », visez le moyen ou haut de gamme
Ostéopathe, homéopathe, diététicien, podologue, psychologue… Adepte de ces médecines complémentaires, optez pour un contrat moyen ou haut de gamme. Certaines formules couvrent également la pharmacie non remboursée par la Sécu, voire des équipements liés à la dépendance. Le must ? On peut parfois profiter d’une plateforme d’assistance ou d’un deuxième avis médical.
Proche de ses adhérents, la CFDT Retraités a mis en place un contrat collectif avec MGEN Solutions (voir le Mag FCE n°216), pas de délai de carence, prise en charge immédiate, pas d’augmentation de cotisation en avançant en âge, pas d’exclusion selon l’état de santé. Ce contrat donne accès aux réseaux optique OPTISTYA et audition AUDISTYA (informations auprès de votre UTR).
Dans les IEG (régime spécial), en complémentaire santé, les retraités peuvent choisir une protection de niveau supérieur, CSM Evin, Energie Mutuelle ou Solimut, ou autres (informations auprès de l’UFR).