Voilà 2 ans que Solvay s’est mis en tête de vendre ses polyamides 6 et 6.6, produits qui entrent dans les composants automobiles, électriques et textiles. Motifs : l’activité n’est plus en ligne avec les principes du groupe, car cyclique, capitaliste et peu développement durable !
Premier round en septembre 2017 : la vente totale à BASF, retoquée rapidement par la Commission européenne pour abus de position dominante sur une grande partie des produits concernés (ADN, HMD, AA, etc.).
Les 2 groupes n’abandonnent pas et proposent des remèdes à la Commission en octobre 2018 : la cession de la majorité des activités en Europe, avec les usines de Belle-Etoile et de Valence en France, Gorsow en Pologne, et Blanes en Espagne. La recherche, le service client et les commerciaux sont aussi transférés dans une société nouvellement créée, Eirene, et qui sera vendue. Le site de Chalampé sera transformé en JV de production, appelée Alsachimie, avec une répartition future à 51% BASF et 49% Eirene. La Commission européenne a accepté ce nouveau deal le 18 janvier. De ce fait, BASF recherche le repreneur pour Eirene, repreneur qui sera validé par la Commission après un nouvel examen de concurrence d’ici à fin mai. Le closing devrait avoir lieu fin 2019.
Pour les élus CFDT, l’objectif est de garantir le statut Solvay actuel du personnel dans les deux nouvelles sociétés, ceci avant la vente. En effet, il n’est pas question de subir une dénonciation automatique du statut lors de la vente ! Une paritaire de négociation est prévue le 17 avril, et le contenu de plus de 20 accords de Groupe devrait être garantis dans les nouvelles sociétés (pénibilité, QVT, santé-prévoyance, dialogue social, CET, salaires, dé-postage, gratification d’ancienneté, congés spéciaux…).
Syndicalisme de résultat, on y croit !
