A la suite de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, les organisations syndicales ont demandé l’ouverture d’une négociation sur la santé et la sécurité dans la branche Chimie. Et après plus de 18 mois de négociation, un accord comprenant de nombreuses avancées a donc été signé par la FCE-CFDT (première organisation de la branche et seule OS au-dessus des 30% de représentativité).
Cependant, cet accord ne s’appliquera pas, car les trois autres organisations syndicales de la branche (CFE-CGC, CGT et FO) s’y sont opposées. Nous ne pouvons que le regretter car il aurait permis d’améliorer la sécurité dans les entreprises de la branche.
Cet accord prévoyait entre autres :
– De traiter de l’organisation et des conditions de travail.
– De mener des actions de sensibilisation à l’environnement.
– De s’assurer que les entreprises effectuent l’évaluation des risques professionnels et établissent des actions, notamment de prévention.
– De former à la sécurité les travailleurs et leurs représentants.
– De renforcer la logistique et le stockage des matières dangereuses.
– D’appliquer le référentiel MASE pour les entreprises extérieures des sites SEVESO seuil bas.
– D’améliorer la sécurité industrielle, notamment en organisant les remontées des difficultés identifiées au plus près du terrain, ou de mettre en place les conditions qui favorisent une contribution positive des opérateurs à la sécurité industrielle.
Le dernier accident en date du 23 mars 2022 sur le site de l’entreprise YARA à Ambès (Gironde) démontre la nécessité absolue de progresser sur ces sujets. La FCE-CFDT reste mobilisée pour défendre partout la santé et la sécurité des salariés.
Dans la continuité de ses travaux, et après avoir obtenu du gouvernement la mise en place du Bureau d’enquêtes et d’analyses sur les risques industriels (BEA-RI), la FCE-CFDT déplore l’opposition dogmatique de certaines organisations syndicales.