Le procès en appel s’est ouvert le 3 novembre 2011. Cette première période laisse perplexe quant à la volonté des parties d’approcher la vérité ! N’oublions jamais qu’un procès pénal a pour objectif de déterminer les responsabilités et fixer des réparations pour les fautes commises.
Dans le cas de la catastrophe d’AZF, l’importance du dossier et le nombre de parties prenantes permettent toutes les expressions en fonction des objectifs poursuivis. Tout d’abord, Grande Paroisse souhaite que le doute sur l’origine de l’explosion reste le plus important possible. Dans une démarche de retour d’expérience, elle pourrait être intéressée à connaître la chaîne précise des événements. Mais dans un contexte de procès où son objectif est d’être acquittée «au bénéfice du doute», elle préfère favoriser toutes les pistes qui peuvent conforter que tel ou tel point n’a pas été assez exploré.
La FCE, pour sa part, reste plus que jamais attachée à connaître le déroulement des événements ayant conduit à cette catastrophe. Au-delà de la définition de fautes éventuelles, il est essentiel de tirer les enseignements qui permettront de rendre plus sûrs les sites industriels où travaillent de nombreux salariés.