Presque douze mois après l’issue de son OPA sur Péchiney en décembre 2003, le géant canadien de l’aluminium, Alcan, annonçait le 26 novembre 2004 devant ses deux comités d’entreprise européens (CoEE), trois séries de mesures aboutissant à la suppression de 509 emplois en Europe, dont 120 en France. Alcan souhaite fermer 3 sites, en Belgique, en Italie et en France (le site de Cruseilles qui compte 94 salariés), restructurer 4 autres qui concernent 195 emplois en Italie, en République Tchèque, en Suisse et en France (35 emplois sur les 186 du site de Froges). Enfin, il projette 2 cessions en France, les sites de Mercus (60 salariés) et de Froges (70 salariés) qui feraient de ces deux sites des sites à haut risque pour l’avenir de l’emploi. Ces restructurations font suite à celles annoncées au printemps et à la fin 2004 qui concernaient la suppression de 335 emplois dans le cadre de la restructuration des sièges en France et en Europe, et la suppression de 240 autres à Falkirk en Ecosse et à Barcelone en Espagne.
A ce jour, le bilan de l’OPA d’Alcan sur Péchiney se traduit donc par 1 080 suppressions d’emplois en Europe et des menaces importantes de suppressions pour plus de 300 emplois dans le cadre des transferts de postes liés aux restructurations des sièges et au projet de cession de la filière Raffiné. Les réflexions stratégiques non encore abouties (Cebal en Europe ) comme d’autres projets de cessions (Péchiney Electrométallurgie, Almet ) risquent de se traduire par une nouvelle vague de suppressions d’emplois dans les mois à venir.
Suite à ces annonces, les représentants des deux CoEE ont décidé d’une journée de mobilisation le jeudi 9 décembre 2004 dans tous les établissements Alcan et Péchiney en Europe. Des rassemblements auront lieu dans les régions comme les sites les plus impactés par ces annonces.