On connaissait depuis plusieurs mois les intentions des actionnaires du groupe Solvay d’investir le fruit de la revente du pôle pharmacie du groupe réalisée en 2010 (plus de cinq milliards d’euros). C’est chose faite avec l’OPA amicale lancée par le groupe sur Rhodia.
Sur le papier, la première analyse du projet industriel annoncé peut sembler intéressante, car il y a une volonté de se développer sur les points forts des deux groupes, avec des activités complémentaires. Les possibilités de développement dans les pays émergents pourraient être fortes, avec des synergies commerciales importantes.
Toute la question est de savoir si ce nouveau groupe saura transformer cette fusion en un véritable succès durable dont le social ne devra pas être le grand perdant.
La FCE-CFDT sera bien sûr vigilante sur les suites de cette « fusion ». Ainsi, la fédération attend de connaître le plan stratégique et la politique industrielle qui sera menée par ce nouveau groupe. Les directions ont déjà annoncé des économies potentielles, de l’ordre de 250 millions d’euros, concernant notamment les fonctions supports et administratives.
La fédération a d’ores et déjà réuni les responsables syndicaux des deux groupes pour définir, en partant des échéances à venir, un plan d’action tenant compte à la fois de la procédure qui doit être menée dans les différentes instances et des conséquences pour les salariés des deux groupes. Une OPA amicale qui pourrait se terminer fin août 2011 et pour laquelle la FCE-CFDT n’acceptera aucun licenciement « financier ».
Le groupe Solvay à travers ses engagements en termes de développement durable d’une part, et Rhodia avec son accord mondial de responsabilité sociale d’autre part, doivent aujourd’hui traduire, en actes et ensemble, leurs engagements respectifs dans ces domaines qui privilégient le dialogue social.