Dans le groupe Rhodia, la négociation a permis à la CFDT d’engranger des résultats significatifs pour une politique salariale plus juste en 2011. Celle-ci se traduit par une augmentation collective de 1,5 % avec un talon minimum de 40 euros pour les salaires de base inférieurs à 3 000 euros.
L’enveloppe pour les augmentations individuelles s’élève à 1 % de la masse salariale pour les salaires inférieurs à 3 000 euros et à 3,5 % pour ceux qui sont supérieurs, ces salariés ne bénéficiant pas d’augmentation collective. Deux autres mesures revendiquées depuis des années par la CFDT on été obtenues, à savoir l’intégration de l’ancienneté dans la gratification de fin d’année ainsi que la revalorisation de la grille des salaires minima qui bénéficiera particulièrement aux jeunes embauchés. Le nouveau salaire de base minimum est fixé désormais à 1 469,98 euros. Cet accord rétablit également le dispositif de subrogation en cas de maladie consistant à éviter aux salariés d’avoir un décalage de revenu dans le versement de leurs indemnités journalières. Cette mesure avait été supprimée en 2004 quand Rhodia traversait sa crise la plus grave.
Chez Arkema, l’engagement de l’équipe CFDT se voit récompensé. Les salaires de base mensuels sont majorés de 2 % à dater du 1er janvier 2011, avec un plancher de 40 euros pour les salariés ayant un coefficient inférieur ou égal à 360. La valeur du point Arkema France est portée à 7,953 euros et la rémunération minimale annuelle garantie est portée en 2011 à 20 600 euros. Pour les salariés dont le coefficient est supérieur au 360, une enveloppe de 3 % sera consacrée aux augmentations individuelles.
D’autres mesures non négligeables ont également été obtenues, comme l’augmentation de la prime de vacances, l’amélioration des mesures pour enfants à charges, les conditions du congé parental et de paternité. La part patronale dans la prise en charge de la mutuelle est relevée. L’accord prévoit enfin la mise en place de groupes paritaires de négociations sur plusieurs thèmes dont la pénibilité, l’égalité entre les hommes et les femmes et la cessation anticipée d’activité.