Face aux réorganisations annoncées par Arkema à Saint-Auban (Alpes de Haute-Provence), la FCE-CFDT a clairement annoncé que le maintien du site et des emplois sont la priorité !
Après la restructuration et les dégâts subis en 2005, les salariés de l’usine Arkema de Saint-Auban ont découvert les nouvelles réorganisations lors du comité central d’entreprise, début septembre. Le comité central d’entreprise a choisi de confier à un expert l’analyse de l’argumentation patronale. La FCE-CFDT a décidé d’engager une action devant le tribunal. Une manière de signifier à la direction que l’annonce de la réduction des effectifs de 88 salariés n’est pas acceptable. L’action de la FCE-CFDT se conjuguant avec la démarche en justice engagée par la fédération CGT.
Pour la FCE-CFDT, la réduction des effectifs ne peut qu’accentuer la mise en friche d’un site qui a pourtant la possibilité d’accueillir de nouvelles installations. Les travaux de viabilisation réalisés pour accueillir la fabrication de cellules photovoltaïques (aujourd’hui écartée), valorisent le terrain et sont un atout. Mais la direction a trop facilement baissé les bras, abandonnant ainsi la revitalisation du terrain. A cela, elle ajoute (s’agit-il là d’une exclusion délibérée de la CFDT ?) une rencontre qu’elle tient en catimini avec les seuls représentants de la CGT de Saint-Auban. Elle leur a tenu des propos probablement rassurants quant à l’avenir et obtenu en écha nge le retrait de l’action en justice de la CGT. Une démarche restée secrète jusqu’à la veille du référé.
Mis devant le fait accompli, les militants CFDT analysent les propos écrits de la direction. Elle y semble jongler avec les millions d’euros, mais les perspectives d’un développement annoncé ne sont qu’hypothétiques. Les propositions ne sont pas rassurantes car il n’y a pas le moindre soupçon d’un début de garantie pour la pérennité du site. Quant aux mesures pour l’emploi, elles sont tout simplement inexistantes.
C’est sur ce point que la FCE-CFDT veut obtenir des garanties. Cela doit passer par de vrais investissements facilitant l’arrivée de nouvelles activités, qu’elles soient ou non liées à Arkema. Il appartient à la direction du groupe en lien avec les responsables régionaux de l’UIC (Union des industries chimiques) de tout mettre en œuvre pour que ce terrain ne ressemble pas demain à une terre massacrée et abandonnée. Victime de pratiques barbares..