Après deux séances de négociations pour les salaires minima, un projet d’accord a été soumis à la signature. Le Comité national de branche (CNB) a décidé de ne pas parapher des propositions bien trop minimalistes.
Après l’échec de septembre dernier lors de la négociation de revalorisation des salaires, dans le cadre de la clause de revoyure de l’accord de janvier 2008, la négociation annuelle des salaires minima pour 2009 dans la branche des industries chimiques s’est engagée. Deux réunions se sont tenues, le 13 novembre et le 17 décembre 2008. C’est à l’issue de cette dernière rencontre que la délégation patronale, menée par l’Union des industries chimiques (UIC), et après avoir entendu les revendications des organisations syndicales (sic), elle a proposé une revalorisation de 1 % au 1er février et une seconde, de 0,5 % au 1er septembre 2009.
La FCE-CFDT a signifié que cette proposition était insuffisante et ce, même si les prévisions d’inflation pour l’année 2009, en référence à l’indice Insee, sont actuellement estimées à 1,5 %. Aussi, au terme des derniers échanges et de son argumentation, la FCE-CFDT annonçait qu’il fallait au moins s’accorder sur une revalorisation des salaires minima de 2 % pour 2009. Mais les patrons ont maintenu leur position.
Aussi, c’est au cours de la réunion d’un comité national de branche extraordinaire le 6 janvier 2009, qu’il a été décidé de ne pas valider l’accord proposé.
En ce début d’année, tous les membres du CNB n’étaient pas présents. Pour autant plusieurs avaient transmis leurs avis sur le projet d’accord. A l’issue d’un long débat au cours duquel tous les éléments invitant à la signature et ceux s’y opposant ont été confrontés et évalués, il a été décidé de ne pas signer le projet d’accord. En effet, si la référence à l’indice Insee est un élément du contexte de la négociation, il est néanmoins très clair que de nombreux salariés ne s’y retrouvent plus aujourd’hui en termes de pouvoir d’achat ! A cela il faut ajouter que les propositions de l’UIC sont loin d’être à la hauteur de ses ambitions affichées et des défis auxquels la profession est désormais confrontée. Ce n’est pas avec des barèmes de salaires aussi bas que l’on peut redonner une bonne image au secteur, contourner les difficultés de recrutement, et surtout donner une réponse à la question du pouvoir d’achat pour les salariés dont les revenus se confondent avec les minima de la branche.