Alors que la liquidation du site avait été prononcée en juillet 2011, le combat des « ex-salariés » a payé ! Le groupe autrichien Windhager-Garden garantit le redémarrage avant fin 2012.
Le 4 mai 2012, le tribunal de commerce de Nanterre a autorisé la reprise de l’usine Véninov de Vénissieux par le groupe Windhager qui débourse pour cela quelque 2,5 millions d’e. Rappelons que l’entreprise créée il y a 138 ans, était jusqu’à aujourd’hui la seule à produire de la toile cirée en France.
En 2009, époque où deux actionnaires allemands achètent le groupe Alkor Venilia et deviennent propriétaire de Véninov, l’entreprise compte 88 salariés et a toujours un carnet de commandes bien rempli. Mais la situation financière se dégrade. Erreurs de gestion ou malveillance ? Alkor contracte fin 2010 un prêt de 9,7 millions d’e auprès du fonds spéculatif Gordon Brothers, mais la situation financière ne s’améliore pas. Il n’est plus possible d’acheter les matières premières nécessaires. Les salariés se retrouvent sans salaires et sans activité en novembre 2010. Les voilà « à la rue ». Les organisations syndicales, dont la CFDT, relancent la mobilisation. L’usine est occupée, les responsables politiques de la région sont interpellés. Certains répondent et soutiennent les salariés qui refusent la fermeture et exigent le redémarrage avec un repreneur. C’est une lutte pour l’emploi qui est engagée. La région et le Grand Lyon apportent une aide financière afin que l’outil de travail soit maintenu en état de marche pour ne pas compromettre la reprise. Il va s’ensuivre encore des mois d’incertitudes, d’espoirs et d’espoirs déçus. Véritables « chaud et froid » subis par tous ceux qui se battent pour qu’une solution soit trouvée, et que ne soient pas abandonnés l’usine et les « ex-salariés » victimes d’une gestion irresponsable alors que les carnets de commandes ont toujours été pleins !
Alors, le 4 mai, c’est la ténacité des salariés avec leurs organisations syndicales, ponctuée de manifestions, rassemblements et autres conférences de presse, qui a payé ! En autorisant la reprise c’est la perspective du redémarrage pour « 40 à 50 emplois avant la fin 2012 et au moins 80 à la fin 2015 ». On a gagné, mais on va rester vigilants !