Pour la FCE-CFDT il s’agissait pour cette réunion de « revoyure » de comparer le niveau de l’augmentation négociée en janvier avec le dernier indice des prix. Mais, en ouvrant la séance, la délégation patronale a décrit la situation de l’industrie chimique, soulignant un ralentissement d’activité qui devrait se prolonger en 2009. « L’augmentation de la valeur du point de 2,33 % appliquée au 1er février 2008 a maintenu le niveau des minima au-dessus de la valeur du smic. Ce qui permet à la branche d’afficher fièrement des salaires tout à fait attractifs » a-t-elle déclaré
Des propos qui ont essuyé la contestation des organisations syndicales. La FCE-CFDT rappelant que dans certaines entreprises le niveau des minima correspond strictement au salaire versé ! Il n’y a pas de quoi se vanter. Les 2,33 % négociés en janvier intégraient une majoration de + 0,6 % au titre du rattrapage pour 2007.
Aussi la revalorisation pour l’année 2008 se monte à + 1,73 %. Un chiffre qui se justifiait alors car il faisait référence à la prévision d’inflation annoncée à + 1,6 % !
Une prévision sur douze mois aujourd’hui dépassée puisque le dernier indice connu en septembre inscrit le niveau d’inflation à + 3,2 %. Aussi, la FCE-CFDT a demandé qu’une augmentation de + 1,6 % de la valeur du point soit applicable dès le 1er octobre afin que le pouvoir d’achat soit maintenu sur la base de la grille des minima.
La délégation patronale a répondu en annonçant son intention de passer la valeur du point de 7,32 ? à 7,35 ?, soit une revalorisation de + 0,4 %, à concrétiser dans le cadre d’un accord.
Après une suspension de séance les cinq organisations syndicales ont signifié, d’une même voix, leur avis. « La proposition de la délégation patronale est largement insuffisante car elle tire vers le bas le niveau des salaires minima et n’intègre pas la réalité de l’inflation. Une attitude qui entraine une perte de pouvoir d’achat, notamment pour les salariés payés sur la base des minima. Aussi les organisations CFDT, CFTC, CGT, FO et CGC rendront publique une déclaration pour dénoncer l’attitude de la chambre patronale ».
Il va de soi qu’à l’issue de cette rencontre paritaire de négociation, rien ne permet d’augurer l’ouverture prochaine de la négociation des salaires minima pour l’année 2009 sous les meilleurs auspices.