Pour les membres du Comité national de la branche Chimie, réunis le 23 mai avec les délégués syndicaux centraux, il s’agissait de prendre connaissance des éléments du rapport prospectif de branche et découvrir le répertoire des métiers du secteur.
Avec la parution prochaine des résultats des travaux initiés en 2006 dans le cadre du Contrat d’études prospectives (Cep), c’est l’état des lieux du secteur chimique et surtout les scénarios envisagés pour l’avenir qui ont retenu l’attention des membres du Comité national de la branche, réunis le 23 mai dernier avec les délégués syndicaux centraux.
Si parfois le rapport du Cep, avec ses quelques 400 pages, peut se révéler indigeste, sa présentation synthétique a toutefois permis à chacun de lire que la finalité du Cep était bien de permettre de relever le défi de l’emploi. « L’Industrie chimique a de véritables atouts, mais doit aussi faire face à des difficultés économiques, à une activité de Recherche et Développement qui manque d’ambition, ainsi qu’à des effectifs qui s’érodent de façon continue. » Et le rapport de souligner alors le rôle d’importance que doit tenir la formation professionnelle.
Après le constat, l’aspect prospectif est abordé par différents scénarios possibles. Ainsi les experts formulent-ils trois hypothèses : une activité qui se maintiendrait, une autre qualifiée de « pessimiste » ou de « chute », et une dernière qui se veut optimiste et qui offrirait un « sursaut ». Si les experts penchent plutôt pour la première hypothèse, celle du maintien de l’activité, du côté des Industries et de l’Etat on opte volontiers pour le sursaut. Mais cela, souligne encore le rapport, nécessite de relever des défis en matière de ressources humaines : en termes de R&D, de compétences liées au développement durable, de niveaux de qualification, de parcours professionnels sécurisés, de gestion des carrières et des âges, de transmission des savoir-faire, etc. De quoi rêver…
Les militants présents auront aussi pris connaissance du résultat du travail mené par l’Observatoire paritaire de la branche, soit le répertoire des quelques 120 métiers exercés dans les entreprises. Description des activités et savoir-faire, degré de formation… le répertoire est conçu comme un outil qui permet de se situer, notamment en termes de proximité ou de facilités à passer d’un métier vers un autre. Et de clore la rencontre par la démonstration de l’outil installé sur le site de l’observatoire (www.observatoireindustrieschimiques.com).