Centre de formation CFDT de Bierville. Les militants de la Chimie s’y sont retrouvés durant trois jours, début juin. Il s’agissait de faire le point sur la mise en place des trois groupes de travail créés en mars. Puis les débats ont porté sur l’actualité, tant dans les Comités territoriaux de branche qu’au niveau national. Et d’ouvrir les discussions sur les négociations prochaines. La première, dans le prolongement de l’accord diversité, doit s’engager sur la non-discrimination des représentants des salariés. La seconde devrait voir l’ouverture d’un débat sur les autres éléments de salaires (prévu par l’accord d’avril 2006 et son article 6). Un temps a ensuite été consacré à l’examen du projet d’accord sur l’égalité professionnelle et salariale entre les hommes et les femmes. Puis, le Comité national de branche (CNB) est revenu sur les résultats du Contrat d’études prospectif qui seront rendus publics à la fin du mois. Une séquence d’information a enfin permis de découvrir l’évolution prévue de la communication électronique au sein de la CFDT. Et les trois jours se sont terminés par la définition du plan de travail de la branche.
Mais au-delà, le CNB a consacré une demi-journée de débat avec des anciens militants et animateurs de la branche. Un temps d’échanges particulièrement riches et l’occasion de revenir sur des épisodes forts de la branche avec notamment les réorganisations successives qui ont coupé, fusionné et transformé les grands groupes depuis plusieurs décennies. Mais aussi l’année 1981 qui marque à la fois l’arrivée de la Gauche, les nationalisations et le renforcement de l’industrie chimique. Trois ans auparavant, en 1978, c’était la conclusion, sans la CFDT, de l’accord sur les classifications et les salaires. Et les anciens de souligner les séances de nuit de négociations marathons. En 1990, l’accord sur les nouvelles technologies fait son entrée dans la convention collective nationale, mais il sera vite oublié. La négociation, c’est aussi la réduction du temps de travail qu’impose la loi. Le choc, c’est la catastrophe d’AZF. Elle mobilise tous les partenaires sociaux sur les risques industriels, la santé, la sous-traitance. Le CNB a consacré un temps au rôle de la Commission paritaire nationale pour l’emploi, notamment en termes prospectifs. Il ne s’agissait pas en une demi-journée de refaire le monde, mais davantage de tirer les enseignements de l’histoire.