Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

Chimie . Chez Wella, on ne veut pas se faire tondre !

Les salariés sont venus de toute la France pour manifester et dire au Groupe Procter et Gamble qu’ils ne sont pas une marchandise !


Les salariés sont venus de toute la France pour manifester et dire au Groupe Procter et Gamble qu’ils ne sont pas une marchandise !

Asnières le 16 avril 2009. « On a fait le voyage depuis Sens, tôt ce matin, afin de pouvoir rencontrer et informer par nous-mêmes les salariés du siège parisien du groupe Procter et Gamble, siège également de Wella, sa filiale spécialisée dans les produits capillaires ».

Pour les 316 salariés de Wella, la pilule est difficile à avaler car le groupe, malgré de substantiels profits en 2008, a décidé de poursuivre la réduction des effectifs de sa filiale. Après les mesures prises en mars 2008 d’externalisation de la comptabilité générale, fournisseurs et trésorerie en Angleterre, c’est maintenant 88 postes qui sont supprimés. « Il s’agit d’optimiser les services pour les rendre plus rentables, car seule la logique financière prévaut pour les dirigeants ». Face à cette logique, les équipes CFDT et CFTC ont décidé d’agir de concert dans le cadre du Comité d’entreprise. L’instance est, en effet, incontournable et doit être consultée dans ce processus de restructuration et de licenciements prévus. Mais la direction se montre récalcitrante et ne respecte pas la légalité en la matière. Aussi, et outre des interventions auprès de la direction départementale du travail, la CFDT et la CFTC ont décidé de venir manifester leur colère à Asnières. « On ne veut pas se faire tondre et se faire jeter comme de vieux citrons ». Et les manifestants d’exiger un plan social avec des dispositions d’un niveau digne des plus grandes entreprises et qui permettent de retrouver un emploi aux conditions de travail décentes.

A ces suppressions d’emplois, il faut ajouter la réorganisation des « forces de ventes ». Et là il s’agit de réduire très fortement le nombre de VRP et de modifier leur système de rémunération afin de réduire mensuellement les salaires de 300 à 600 e ! Alors c’est sans surprise que les intéressés sont venus de toute la France pour s’associer au mouvement et passer deux jours devant les grilles du siège social. D’autres services semblent menacés, notamment le secteur spécialisé dans l’équipement des salons de coiffure tandis que certains signes laissent à penser qu’on n’est pas loin de laisser filer les références qualité des produits. Alors se dirige-t-on vers une liquidation inavouée ? Et la CFDT prévient : elle n’a pas dit son dernier mot !

À LIRE AUSSI

Le parcours militant / parcours gagnant comment la FCE-CFDT décide d’accompagner ses militants
Send this to a friend