Cerexagri appartient au Groupe indien UPL, un des plus gros groupes mondiaux du secteur agrochimique, qui l’a achetée au Groupe Français Arkema en 2006. Elle est composée de trois usines implantées à Bassens, en Gironde ; à Mourenx, dans les Pyrénées-Atlantiques et au Canet, dans les Bouches-du-Rhône, en tout, 144 salariés employés.
Depuis le 26 mars, les salariés de ces trois sites et l’intersyndicale (CFDT, CFTC, FO, SUD) étaient en grève suite à des négociations annuelles obligatoires non concluantes.
Les propositions de la direction étaient loin d’être à la hauteur des très bons résultats (7 millions d’euros de bénéfices) produits par les salariés en 2020 dans un contexte compliqué par la crise sanitaire. Sans écoute de la direction, le mouvement de grève enclenché s’est durci au fil des semaines. Le site de Bassens était totalement arrêté, tandis que des cessations d’activité successives étaient organisées sur les autres sites.
Finalement, la détermination des salariés a eu raison de la volonté de la direction ! Lundi 12 avril, à l’issue de la 3e séance de négociation des NAO, les sites du Canet et de Mourenx décidaient de reprendre le travail dès le lendemain matin. Seul celui de Bassens restait paralysé.
Le 14 avril, en présence de la direction générale de Cerexagri et des représentants de la direction nationale du groupe UPL, un accord a été trouvé. Il garantit une revalorisation des bas salaires, une harmonisation des grilles de salaires des trois sites, et établit un protocole de sortie de grève acceptable. Les salariés percevront en moyenne 40€ de plus par mois, avec le versement d’une prime Macron de 300€.
D’autres avancées ont été obtenues : la transformation immédiate de 2 CDD en CDI, l’octroi d’une prime de polyvalence, l’augmentation du salaire minimum à l’embauche à 1700 euros et l’augmentation d’une prime spécifique à Bassens.
Félicitations aux salariés de Cerexagri qui, avec le soutien de l’équipe CFDT, en faisant preuve d’une persévérance persuasive dans leurs revendications, ont obtenu gain de cause face à une direction générale qui avait besoin d’être un peu bousculée pour exprimer sa reconnaissance.