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CHIMIE Alteo Gardanne, permis d’exploitation sous haute surveillance !

L’usine de Gardanne, berceau de l’alumine de Pechiney, a été créée en 1894...

L’usine de Gardanne, berceau de l’alumine de Pechiney, a été créée en 1894. Elle fut construite pour exploiter le procédé Bayer, qui permet d’extraire l’alumine de la bauxite. Propriété du groupe Alteo depuis 2012, elle a été rachetée en 2003 par Alcan, qui l’a revendue à Rio Tinto en 2007. L’usine est la seule en France à produire une qualité d’alumine qui est utilisée dans un certain nombre de produits électroniques, comme des écrans informatiques, par exemple. Elle emploie environ 400 salariés et génèrent 600 autres emplois directs. Un site industriel ayant donc une belle perspective économique, mais avec un talon d’Achille, son impact sur l’environnement !

Comme beaucoup d’entreprises du champ professionnel de la FCE-CFDT, cette usine est classée ICPE (installation classée pour l’environnement) et soumise à une autorisation préfectorale d’exploitation. Celle-ci précise notamment les limites de rejets atmosphériques et aquatiques acceptables pour l’environnement dans un cadre réglementaire défini par des décrets ministériels et européens. Les rejets de Gardanne sont hors de ces normes et donc soumis à des dérogations limitées dans le temps. L’exploitant actuel, Alteo, a visiblement la volonté d’y remédier, mais le retard est important. Problème, l’arrêté d’exploitation est arrivé à expiration le 31 décembre 2015 ! Depuis fin 2015, le site ne rejette plus de boues rouges en Méditerranée. Il ne peut toutefois pas encore réduire totalement d’autres rejets chimiques en mer, car cet acte nécessite une dérogation préfectorale particulière. Celle-ci ne peut être accordée que suite à la consultation du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques qui s’est réuni en session extraordinaire le 22 décembre. Face à la demande des écologistes, soutenue par la ministre de l’Environnement, de refuser cette dérogation et donc d’arrêter immédiatement l’usine, la CFDT a opposé le principe de développement durable qui a prévalu dans l’avis final. Une dérogation pour 6 ans, avec des objectifs intermédiaires d’évaluation du plan d’action pour résorber les rejets et approfondir les études d’impacts menées par le BRGM, l’IFREMER et l’IRSN sous le contrôle d’un comité spécifique de surveillance du site. 

L’environnement est un élément essentiel de la survie des industries, l’implication syndicale doit être totale sur ce sujet. 

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