Le 9 octobre dernier se sont réunis à la fédération le DSC et deux DS, dont celui du site de Dieppe, pour échanger sur les difficultés de l’activité de biocarburants face à l’importation du biodiesel argentin, et le projet de Directive de la Commission européenne sur les énergies renouvelables, dite RED II, qui prévoit une réduction des objectifs d’incorporation de biocarburants de première génération. La pérennité du site de Dieppe (37 salariés) était aussi à l’ordre du jour, suite à l’explosion dans l’usine où deux salariés de l’entreprise sous-traitante, la SNAD (Société normande d’assainissement et de dépollution) ont perdu la vie. Le 24 juillet, les entreprises Saipol et la SNAD ont été mis en examen pour « homicide involontaire par violation, manifestation délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence ».
Le site est aujourd’hui à l’arrêt, et les salariés sont en activité partielle. Cette mise en activité partielle dépend de l’autorisation des services de la Direccte, et ne peut durer qu’à concurrence de 1000 heures. Cette période s’achèvera en février 2019. Il est à noter que l’activité du site représente 40% de l’activité du port de Dieppe, et que l’impact potentiel sur le bassin d’emploi est non négligeable. La Fédération, le Syndicat Haute-Normandie et l’URI Normandie se porteront partie civile, afin d’avoir accès à tous les éléments du dossier et comprendre les causes de cet accident industriel. Au côté dramatique de la situation vient s’ajouter, pour les salariés de Dieppe, le doute sur la pérennité de leurs emplois. Le syndicat et la fédération accompagneront l’équipe dans ce douloureux dossier.