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Chez Polymères Barre-Thomas, rien n’est réglé

La reprise, décidé par le tribunal de Nantes en juillet 2006, de l’usine bretonne Polymères Barre-Thomas par le fonds d’investissement américain Silver Point, s’est faite au prix de la suppression préalable de quelques 400 emplois.

La reprise, décidé par le tribunal de Nantes en juillet 2006, de l’usine bretonne Polymères Barre-Thomas par le fonds d’investissement américain Silver Point, s’est faite au prix de la suppression préalable de quelques 400 emplois. Le site, dont le client unique est le groupe Peugeot-Citroën, ne compte déjà plus aujourd’hui que 1 650 salariés.

Après six mois d’exercice, le financier américain annonce aujourd’hui que les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous. Pour rendre publique l’information en cette mi-janvier, la direction a réuni un samedi ( ! ) près de 1 200 salariés au Parc des expositions de Rennes. Elle y a déclaré que « l’entreprise est en risque financier permanent, car elle n’a pas la taille critique. Pour cela, il faut diversifier le portefeuille de clients, augmenter le chiffre d’affaires, mais aussi s’implanter dans les pays à bas coûts, comme l’Inde. Et pour cela, il faut adapter les effectifs ». Et si le message n’était pas encore assez clair, la direction de préciser qu’elle ne « devrait pas descendre en dessous des 1 250 salariés »… Comprendre une nouvelle réduction de 400 emplois !

Sans revenir sur l’origine du désastre financier imputable à la direction italienne, il est clair que Polymères Barre-Thomas se retrouve dans une situation difficile. Mais pourquoi la direction n’a-t-elle rien anticipé, alors que le dossier est ouvert depuis plus de trois ans ? Qui plus est, la crise que connaîssent les équipementiers, sous-traitants et autres fournisseurs des constructeurs automobiles, ne laisse pas présager que le retour à l’emploi sera facile.

Aussi, le colloque qu’organisent le 6 février prochain les fédérations CFDT de l’Habillement Cuir Textile, des Mines Métallurgie, et de la Chimie Energie, arrive à point nommé. S’il ne faut pas en attendre de solution miracle, car elle n’existe pas, il s’agira de tracer des pistes de réponses pour toutes les entreprises du secteur, notamment celle d’une véritable gestion des emplois et des compétences, pour ne pas se retrouver dans la situation des salariés de Polymères Barre-Thomas.

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