L’année 2011 s’est terminée par un accroissement des effets négatifs de la crise économique et sociale que nous subissons maintenant depuis plusieurs mois. Le chômage ne cesse de s’aggraver et de plus en plus de jeunes ne trouvent pas de travail en adéquation avec leurs qualifications. Cette situation renforce les inégalités et la précarité, renvoie au repli sur soi, développe le populisme et la radicalité.
Le sommet social, souhaité par la CFDT depuis cet été, est enfin proposé aux partenaires sociaux. S’il arrive bien tard, il devra cependant être le catalyseur de nouvelles politiques sociales afin de limiter les conséquences dévastatrices des plans de rigueur successifs. De même, l’engagement franco-allemand de vouloir relancer une nouvelle dynamique européenne marque la nécessité de repenser l’Europe. Pour la CFDT, il s’agit de reconstruire un pacte de stabilité pour réduire les dettes publiques, de transformer la gouvernance, enfin de lancer de nouveaux projets facteurs de croissance économique et sociale pour lutter contre les injustices croissantes.
C’est dans ce cadre, que le mouvement syndical européen doit être force de propositions pour l’emploi et les garanties sociales des salariés, pour contribuer à l’émergence d’un nouveau modèle de croissance durable.
L’année qui s’ouvre doit donc nous conduire à multiplier les initiatives auprès des salariés afin de renforcer nos capacités d’interventions dans les entreprises pour faire face aux enjeux de la compétitivité nécessaire à une relance de la croissance économique.
Cette année 2012 sera une année cruciale pour l’avenir européen, pour la zone euro, une année politique forte en France avec l’élection présidentielle. Ce sera aussi l’année de notre cinquième congrès fédéral, celle aussi de la fusion au niveau européen et mondial de nos organisations syndicales internationales, de l’assemblée générale de notre confédération.
Une année riche d’évènements majeurs qui vont marquer la vie politique et syndicale de notre histoire. Une année où le syndicalisme devra, plus que jamais, montrer sa légitimité et son utilité, obtenir des résultats avec les salariés, négocier des politiques d’embauches essentielles au renouveau des compétences, améliorer la qualité de vie au travail, renforcer le pouvoir d’achat et réduire les injustices.
S’il est aisé de tracer des perspectives, l’art de la prospective est quant à lui, beaucoup plus difficile, surtout dans un contexte où notre seule certitude est l’incertitude de la période.
Alors avec la volonté d’agir pour que ça change, la fédération chimie énergie de la CFDT vous souhaite une bonne et heureuse année 2012.