A l’heure du confinement et de poursuites d’activité assez disparates, selon les entreprises du Caoutchouc, deux CNB ont été organisés : le premier en téléconférence, le 25 mars, le second en visioconférence, le 9 avril. Ces échanges ont permis ainsi aux seize militants de découvrir ce mode de fonctionnement qui, s’il n’a rien de nouveau, était inconnu pour la plupart des participants.
Lors des deux premières semaines du confinement, l’ensemble des entreprises non essentielles à l’urgence épidémique a quasiment arrêté toute activité (pneumatique, joints pour l’aéronautique ou l’automobile, autres produits pour l’industrie). Pour les autres (caoutchouc pharmaceutique, pièces pour masques et respirateurs), il était urgent de continuer la production, et ce, même au détriment de la sécurité du personnel. Face à la peur nationale, ces entreprises n’ont eu d’autres choix que de sécuriser les postes de travail ou de faire appel au volontariat. La question du chômage partiel était au cœur des débats. Lors du CNB du 9 avril, l’heure était à la reprise progressive de l’activité pour toutes les entreprises, avec des mesures de protection individuelle plus ou moins suffisantes. L’annonce pour certaines entreprises de perte de marché ou de fin de contrat, ne laisse pas forcément augurer une reprise à pleine capacité. Dans ce contexte particulier, des négociations, permises par l’ordonnance du 25 mars portant mesures d’urgence en matière de congés payés et qui permettent à l’employeur d’imposer jusqu’à trois semaines de congés, sont parfois mises en place.