La négociation pour un accord de branche sur la formation professionnelle continue dans le caoutchouc s’est clôturée le 21 novembre dernier. La FCE-CFDT, comme la CGT-FO et la CFE-CGC, ont signé l’accord.
Engagée voilà près d’un an, la négociation pour un accord de branche sur la formation professionnelle continue dans le caoutchouc s’est clôturée le 21 novembre. Trois fédérations de salariés (FCE-CFDT, CGT-FO et CFE-CGC) ont décidé de parapher ce texte qui intègre les nouvelles dispositions de la loi auxquelles les employeurs ne pourront déroger.
Dans sa rédaction, l’accord se présente comme un véritable tremplin pour une dynamique de formation dans les entreprises. C’est là une nouveauté pour cette branche où la Commission paritaire nationale pour l’emploi (CPNE) n’a jamais eu de rôle concret en la matière. Alors, à la mise en place d’une véritable politique de branche en matière de formation professionnelle, la FCE dit “chiche” ! A la volonté d’anticiper les effets des restructurations dans le secteur du caoutchouc et de répondre aux besoins des salariés concernés, là aussi la FCE dit “chiche” ! Aux actions d’information, de conseil et de formation à mener vers les PME/TPE avec les organisations syndicales signataires, là encore la FCE dit “chiche” !
Mais la pertinence de l’accord se mesurera à l’aune du travail qui sera engagé dans les instances paritaires nationales et des actions de formation qui seront menées dans les entreprises. Et là, le pas à franchir est grand pour les deux fédérations patronales signataires qui n’ont jamais rien fait en la matière, faute de moyens peut-être, mais plus sûrement à cause de l’égoïsme de certains employeurs du secteur…
Pour la FCE, la formation professionnelle n’est pas qu’une ligne budgétaire annuelle obligatoire. Les employeurs doivent y mettre de l’intelligence et entendre les demandes des salariés et de leurs représentants. La FCE est prête à investir ce terrain. Mais les patrons voudront-ils réellement prendre tous les moyens pour traduire leur signature en actions concrètes de formation dans les entreprises ? Autant dire, et cela ne surprendra personne, que la FCE sera particulièrement active et vigilante pour que cet accord trouve une traduction concrète dans les entreprises de la branche, notamment les plus petites.