« Il aura fallu une journée de grève pour faire comprendre à la direction que sa proposition de prime de performance ne pouvait se substituer à notre revendication de garantie du pouvoir d’achat et d’amélioration des bas salaires. » Nelly, militante CFDT, résume ainsi la journée de grève du 12 janvier dernier qui a mis un terme à la négociation sur les salaires chez Dunlopillo et s’est soldée par une revalorisation du taux horaire du personnel de production.
« On est loin du compte, mais on revient de loin ! » Lors de la première séance de négociation, la direction n’avait proposé pour les ouvriers que la mise en place d’une prime de performance calculée sur la base de critères définis par elle seule. Pour les autres catégories de salariés, des mesures individuelles ne dépassant pas au total 1 % de la masse salariale. Une véritable provocation ! La mobilisation des salariés aura eu raison de cette tentative d’instaurer une politique salariale totalement individuelle et aléatoire.