La FCE-CFDT déplore depuis trop longtemps l’attitude de certaines entreprises dans la branche du caoutchouc qui ne respectent pas les minima de branche. Ainsi depuis toujours, la société Goodyear Dunlop Tires France applique de manière volontairement erronée les dispositions de l’accord de branche du caoutchouc. Et notamment, elle intègre les primes de productivité dans les salaires minima, ce qui aboutit à une rémunération inférieure aux minima conventionnels.
Ainsi depuis plus de 18 mois, nos militants FCE-CFDT de Montluçon suivis par ceux d’Amiens de chez Goodyear se mobilisent sur l’application de la convention collective du caoutchouc. Après bien des démarches auprès de la direction pour se faire entendre, y compris des débrayages, qui sont restés lettre morte, la FCE-CFDT avait décidé de déposer un recours auprès du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Montluçon.
C’est ainsi que le 2 octobre 2009, le TGI a donné raison à nos représentants en condamnant la Société Goodyear Dunlop Tires France pour la non application de la convention collective en matière de salaires. C’est une véritable victoire pour les salariés et la FCE-CFDT, seule organisation syndicale à avoir porté ce dossier en justice.
Dès lors, la direction de Goodyear, devra établir les bulletins de paie, de l’ensemble des salariés, en faisant apparaître sur une première ligne le salaire mensuel conventionnel, sur une seconde ligne la prime de productivité et ce, afin de permettre aux salariés de vérifier le respect des règles conventionnelles et de connaître le montant exact de leur prime de rendement. Ce qui représentera, selon les situations, une augmentation mensuelle de près de 125 euros pour un ouvrier.
C’est sans surprise que la direction Goodyear vient d’annoncer sa volonté de faire appel. Pour la FCE-CFDT, ce jugement n’est pas une fin en soi, il est nécessaire maintenant de poursuivre son action en faveur des salariés au niveau du Conseil des Prud’hommes, pour faire régulariser leur situation durant les cinq dernières années.