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Caoutchouc Du sommeil à l’insomnie

Après la fermeture de trois établissements au cours de l’année 2001, la société Dunlopillo a annoncé en décembre dernier la fermeture d’un secteur de l’usine de Mantes-la-Jolie. "Plan social" à la clef !

Après la fermeture de trois établissements au cours de l’année 2001, la société Dunlopillo a annoncé en décembre dernier la fermeture d’un secteur de l’usine de Mantes-la-Jolie. « Plan social » à la clef !

Voilà un peu plus d’un an, le groupe Oniris décidait la réorganisation de sa logistique de distribution en centralisant l’activité sur le site de Limay, à quelques pas de l’usine de production de Mantes-la-Jolie. La décision se traduit par la fermeture des centres de Nantes, Toulouse et Lyon. Une restructuration pour faire des économies. Au passage, 32 salariés étaient invités à aller travailler ailleurs. A ce jour, tous les reclassements promis n’ont toujours pas trouvé d’issue.

Aujourd’hui, une autre réorganisation est annoncée. L’établissement de Mantes-la-Jolie est dans le collimateur des décideurs qui, s’ils conservent l’activité matelas, ont choisi de se séparer du secteur de production des mousses pour les sièges d’automobiles. La direction estime que le secteur n’est plus rentable. Quelque 122 salariés vont faire les frais de l’opération. Le « plan social » propose de reclasser 30 salariés et d’en licencier 92 à moins que les représentants du personnel acceptent de renégocier l’accord de réduction du temps de travail en y introduisant des dispositions de modulation du temps de travail. A s’y méprendre, cela ressemble à du chantage. Pour l’équipe CFDT : « c’est même une véritable provocation ».

La restructuration de la distribution n’a pas produit le résultat escompté puisque Dunlopillo affiche une perte de 50 MF, et c’est la pagaille à Limay. Un constat malheureusement attendu car, dès la fin de l’année 2000, le rapport de l’expert-comptable au CE relevait chez Dunlopillo « un niveau d’organisation et de fonctionnement industriel souffrant de nombreuses lacunes ». A Mantes, on est en droit de s’attendre au pire dans une usine où les conditions de travail sont des plus précaires sur des chaînes où le travail aux pièces rythme encore la journée de beaucoup de salariés.

Sans faire de scénario catastrophe, les délégués CFDT soulignent que le site, classé Seveso 2, est sous le regard de la Drire qui demande que des investissements soient réalisés afin d’améliorer la sécurité.

Une première réunion sur le thème de la modulation s’est tenue le 10 janvier. La direction y annonce qu’un accord sur cette question permettrait de réduire le nombre de licenciements de 92 à 39. La CFDT affirme que la mise en place de la modulation ne résoudra pas les problèmes. Elle demande que s’ouvre une négociation pour permettre les départs des salariés âgés. La direction s’y refuse. C’est donc une partie de bras de fer qui vient de s’engager.

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