Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

Caoutchouc : conférence mondiale

Une centaine de délégués venus du monde entier se sont réunis les 28 et 29 octobre 2002 à São Paulo. Etat des lieux de l’industrie du caoutchouc sur les cinq continents et définition des priorités syndicales étaient au programme.


Une centaine de délégués venus du monde entier se sont réunis les 28 et 29 octobre 2002 à
São Paulo. Etat des lieux de l’industrie du
caoutchouc sur les cinq continents et définition des priorités syndicales étaient au programme.

Le Brésil en octobre, c’est le printemps ! Soleil et fleurs, évidemment. Mais ce printemps 2002, les Brésiliens l’ont inscrit dans l’Histoire. Dimanche 27 octobre, ils ont choisi un nouveau président en élisant Luiz Inacio Lula da Silva. Un syndicaliste est devenu président de la République ! Agora é Lula !

L’espoir et la fête qui avaient envahi São Paulo étaient encore perceptibles lundi matin à l’ouverture de la conférence. Mais rapidement les délégués se sont mis au travail. Une première discussion a permis de dresser un état des lieux de la profession tant sur le plan industriel que sur ses réalités sociales.

Disparités
Les trois quarts de l’industrie du pneumatique sont aux mains des trois grands du secteur (Goodyear, Michelin et Bridgestone). Des usines se ferment au Mexique, en Grande-Bretagne ou ailleurs. Une autre s’ouvre en Roumanie tandis que la Chine accueille le tiers des investissements mondiaux.

Pour le social, l’enquête menée par l’Icem révèle les points communs et les disparités. Les délégués nord-américains demandent de l’aide pour mettre fin aux pratiques antisyndicales qui empêchent la mise en place de délégués dans les usines. Et que dire de la Colombie où c’est la prison qui attend les syndicalistes et parfois l’assassinat !

Points communs
Le débat consacré à la santé et aux conditions de travail a montré que la CFDT ne s’est pas trompée en mettant en avant le dossier des TMS. On les appelle RSI en anglais et LER en portugais, mais les salariés souffrent du même mal. Voilà un domaine où tous les délégués se retrouvent sur la même longueur d’ondes. On s’est compris aussi quant à la place réservée aux femmes auxquelles on confie les tâches les plus ingrates et donne les salaires les plus faibles.

Un point a été effectué sur les réseaux syndicaux mondiaux d’information et de communication. C’est l’implication des correspondants sur chaque continent qui fera vivre et rendra pertinents ces réseaux. Ils existent chez Goodyear et Bridgestone. C’est maintenant chez Michelin et Pirelli qu’ils devront voir le jour.

En conclusion, Fred Higgs, secrétaire général de l’Icem, a souligné l’intérêt de l’accord mondial conclu chez Freudenberg sur la garantie de normes sociales minimales. Il a invité tous les délégués à réfléchir pour avancer sur ce thème dans tous les autres grands groupes internationaux.

Messages franco-thaïlandais : efficaces !

En février 2002, la FCE reçoit par le canal de l’Icem (fédération mondiale de la chimie, des mines et de l’énergie) un message de la fédération de la chimie thaïlandaise. Les délégués de l’entreprise Siam Tyre, filiale thaïlandaise du groupe Michelin, viennent de recevoir un courrier de la direction annonçant une remise en cause des droits des salariés en matière de santé.
Dans une lettre adressée à la direction générale du groupe à Clermont-Ferrand, la FCE présente le dossier et demande une intervention directe auprès de la direction locale. Quelques jours plus tard, un message syndical en provenance de Bangkok révèle qu’un accord a été conclu entre la direction et le syndicat local et ce, après de véritables négociations.
Alors, au moment où la mondialisation est à la fois présentée comme le pire des maux ou comme l’une des solutions pour un développement économique et social de la planète, l’intervention des délégués par-delà les continents et les organisations montre aussi la réalité de la mondialisation syndicale. L’expérience de la solidarité avec les salariés thaïlandais en est la preuve.


Chartes et accords éthiques

Après les normes qualité sur les produits, la qualité a gagné le terrain de l’environnement. Aujourd’hui, c’est le social qui est à la Une. On voit fleurir les chartes éthiques rédigées de façon unilatérale par les employeurs pour vanter leurs engagements dans le domaine. Pour la CFDT, un accord éthique va plus loin que la simple déclaration d’intention, c’est un engagement. L’accord met en place une procédure de vérification de la mise en œuvre sur le terrain des engagements et leur pérennité dans le temps. Ces accords de dimension internationale ont pour ambition d’assurer aux salariés d’un même groupe des conditions de travail et des garanties sociales minimales, quel que soit le lieu de travail, que l’on soit en Europe ou en Asie, ou encore sur les continents américains ou en Afrique.

Au nom des syndicats qu’elle représente, l’Icem signe des accords. On compte aujourd’hui ceux de Statoil (Norvège) dans le secteur du pétrole, Freudenberg (Allemagne) pour le caoutchouc, Endesa (Espagne) pour l’énergie, Norsk Skog (Norvège) pour le papier et Anglo-Gold (Afrique du Sud) pour le secteur des mines.

Après la mondialisation de l’industrie et des affaires, la concrétisation de normes sociales à l’échelle de la planète démontre que la mondialisation peut aussi se parer d’une dimension humaine. Aux syndicalistes de lui donner le sourire.

À LIRE AUSSI

Lors de la dernière réunion de   négociation sur les salaires dans  la branche Miroiterie, la seule   préoccupation de la FCE-CFDT était, comme
Send this to a friend