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C.F Gomma : jusqu’où ira-t-on ?

Cinq ans après l’achat de l’usine rennaise par l’Italien C.F Gomma, la FCE-CFDT s’interroge quant aux effets, sur les salariés et sur l’entreprise, des décisions de la direction italienne qui doit faire face à d’énormes difficultés financières.

Cinq ans après l’achat de l’usine rennaise par l’Italien C.F Gomma, la FCE-CFDT s’interroge quant aux effets, sur les salariés et sur l’entreprise, des décisions de la direction italienne qui doit faire face à d’énormes difficultés financières.

La direction de l’usine C.F Gomma du site de La Barre Thomas, près de Rennes, s’est exprimée dans la presse pour dire son inquiétude quant à l’avenir du site. Elle parle de délocalisations et affirme que si personne ne l’aide, « dans deux ans, 400 personnes fabriqueront pour nous des pièces antivibratoires en Roumanie ». Faut-il en conclure qu’il nous faudra compter 400 emplois de moins dans l’usine, alors que son niveau d’activité et ses derniers résultats sont bons ?

Dans son rapport au comité d’entreprise, l’expert-comptable révèle que les résultats de l’usine rennaise se trouvent réduits à néant. L’usine rennaise doit en effet assumer les frais de l’usine polonaise et verser le reste de ses résultats d’exploitation sous forme de dividendes dans les caisses italiennes du groupe ! Comme nous l’écrivions il y a quelques mois, l’usine de La Barre Thomas est la poule aux œufs d’or des dirigeants du groupe. Mais comme la poule aux œufs d’or de la fable, le site rennais n’est-il pas menacé ? Car selon l’expert, « en contribuant fortement à la survie du groupe, l’usine a fortement fragilisé sa situation financière, ce qui risque de créer des menaces immédiates sur son propre avenir ».

Il ne s’agit pas de jouer à se faire peur. Cependant, la FCE-CFDT s’interroge quant au rôle qu’impose la direction du groupe à l’usine rennaise. La nouvelle réorganisation de la maintenance aujourd’hui partiellement sous-traitée, les reclassements faits sans tenir compte des compétences acquises par les salariés, la morosité qui s’installe insidieusement, ou bien encore les réserves exprimées par certains clients de l’entreprise qui doutent de la capacité de l’usine à assurer les productions exigées dans un site devenu précaire, voilà des faits qui pèsent et ne rassurent pas.

Faut-il parler de malversation, d’incompétence ou de retournement de conjoncture ? À défaut d’information de la part de la direction, il apparaît clairement à la FCE-CFDT que le groupe est aujourd’hui dans une situation de surendettement caractérisé. Et l’exigence faite à l’usine de La Barre Thomas de payer, sans fin, les dettes du groupe est un défi insurmontable qui conduit l’entreprise droit dans le mur. Il y a là un véritable problème. Et faire l’autruche ne servira à rien, car la peur n’évite pas le danger !

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