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Brexit or not Brexit ?

Promesse populiste de campagne électorale de David Cameron oblige, les citoyens britanniques sont invités à se prononcer le 23 juin prochain sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne (UE)...

Promesse populiste de campagne électorale de David Cameron oblige, les citoyens britanniques sont invités à se prononcer le 23 juin prochain sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne (UE). Son adhésion à l’UE ne tient plus qu’à un fil, tant les sondages annoncent un résultat incertain, les partisans du oui à l’Europe étant au coude à coude avec les opposants dans les dernières enquêtes d’opinion. Si le vote se traduisait par une volonté de sortie, le gouvernement n’aurait alors pas d’autre choix que d’invoquer l’article 50 du traité de Lisbonne pour engager la démarche de retrait. Un processus long, complexe et néfaste pour l’économie, les entreprises et les salariés du pays.

Si une partie de la population britannique en mesure bien les enjeux et les conséquences, beaucoup trop de personnes y espère une solution à la crise, comme si le repli nationaliste pouvait être un rempart face à la mondialisation et aux problèmes que traversent l’Europe et le pays dans la période. A contrario, les conséquences d’une sortie risqueraient fort d’amplifier les difficultés du pays et la Confédération of British Industry (le MEDEF britannique) évoque le bénéfice de l’appartenance à l’UE pour l’économie nationale, estimé entre 2 et 5% du PIB. Le commerce extérieur se fait pour moitié avec les pays de l’UE et concerne près de 3,5 millions d’emplois, notamment dans les secteurs de l’industrie pharmaceutique, de l’automobile ou de la finance. Le rétablissement de frontières politiques et économiques les menaceraient directement.

Au-delà des considérations économiques, c’est avant tout le modèle européen qui devrait souffrir en cas de Brexit. Cette Europe qui depuis 60 ans est garante de la paix entre les Etats pourrait bien alors voler en éclat. Si un des pays sort de l’UE, beaucoup d’autres, traversés par des courants nationalistes de plus en plus importants pourraient vouloir en faire de même. « Le nationalisme c’est la guerre » Ces mots prononcés en 1995 au Parlement européen par le chef de l’Etat français, François Mitterrand, prennent aujourd’hui tout leur sens.

Un Bréxit serait assurément désastreux pour les travailleurs et les citoyens de tous les pays européens. Le mouvement syndical par le biais de la Confédération Européenne des Syndicats, d’IndustriAll notre fédération de l’industrie, se mobilise pour appeler les britanniques à rester dans l’UE. La CFDT et la FCE se sont associées à cet appel. Aujourd’hui plus que jamais, l’Europe doit faire la preuve qu’elle est source de progrès social et de solidarité entre les peuples. 

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