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Bilan de sûreté 2002 : la situation des sous-traitants se dégrade

Une délégation de la FCE a été reçue par l’Inspection générale de la sûreté nucléaire (IGSN) le 14 janvier dernier.


Une délégation de la FCE a été reçue par l’Inspection générale de la sûreté nucléaire (IGSN) le 14 janvier dernier.

Rappelons que l’IGSN a pour mission, au côté du président Roussely, de porter un œil critique sur l’état de la sûreté nucléaire. L’entrevue a été l’occasion, pour la CFDT, de faire un tour d’horizon complet et de faire valoir ses revendications.

La délégation a axé ses interventions sur le volet humain et les conditions de vie et de travail des salariés. Une évidence : la situation des prestataires se dégrade. L’IGSN parle de véritable « Apartheid » envers les salariés. La CFDT partage cette analyse.

La dégradation des conditions d’intervention est mise en exergue par un constat : les écarts entre le prescrit (les spécifications, les règles) et le réalisé sont toujours trop présents. Le colloque « sûreté » d’octobre 2002 l’a démontré par des témoignages et des exemples.

Pour la CFDT, la politique industrielle développée par la direction avec, comme seul credo, la création de valeurs pourrait avoir pour conséquences la multiplication des transgressions aux règles. Dans le nucléaire, on ne peut pas faire vite et bien !

Les équipes CFDT du parc s’élèvent de plus en plus contre les rythmes de travail et les dépassements d’horaire imposés lors des arrêts de tranche, notamment dans le personnel d’encadrement. Nous avons insisté auprès des inspecteurs pour que cessent ces pratiques.

Le salariat du nucléaire vieilli. D’ici 2016, 9 600 agents, soit 46 % du personnel, partiront en inactivité. Dès 2006, les départs s’accéléreront. C’est dire l’effort qu’il faudra réaliser en termes de recrutements, de formation sans que cela entraîne la moindre baisse de compétence globale, donc de niveau de sûreté. L’IGSN partage notre analyse d’engager au plus tôt les renouvellements d’effectifs. Le même phénomène touchera les entreprises prestataires.

Le risque incendie est un risque majeur pour les installations nucléaires. L’organisation en place (les agents de conduite responsables de la sécurité incendie) fait débat. L’IGSN, comme l’autorité de sûreté, s’interroge sur l’efficacité en termes d’exigences de sûreté de cette organisation. Nous travaillons actuellement sur ce dossier qui demande une réflexion approfondie. La CFDT fera des propositions concrètes dans ce domaine.

Deux problèmes techniques dits « génériques » touchent les installations : la tenue antisismique des matériels et les ruptures sur les gaines combustibles. Ces questions demandent un suivi particulier. Les équipes locales interpelleront les directions d’unités sur la maîtrise de ces problèmes.

Le rapport de sûreté 2002 sortira dans quelques semaines. Ce sera l’occasion, pour les équipes CFDT du parc nucléaire d’en tirer des éléments revendicatifs et de débats dans l’objectif d’excellence de sûreté et de développement durable.

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